21 février 2015

Epinal avant l'heure

Salut à toi, fidèle entre les fidèles ! Je serai à Épinal jeudi soir prochain (le 26 février donc) à la bmi à 18h 30 pour une rencontre-lecture présentée par Stéphanie Nicot. 

Si tu veux viendre, tout est sur le flyer ci-contre. Pense juste à cliquer dessus pour le voir en grand et tout ira bien.

19 février 2015

Le choix de Bérénice. Deuxième extrait

Cette fois, l'extrait (voir ceux de Camille Brissot et de Charlotte Bousquet) raconte la fin d'un match de football américain, l'occasion de montrer que l'histoire prend ses distances avec son modèle antique et classique. 

Néanmoins, on retrouve l'affrontement des Wolves de Rome (Géorgie) face à l'équipe d'Atlanta. Bien sûr, il n'est pas question que de sport dans les lignes qui suivent.


Trois attaques de Rome se brisèrent encore sur les murailles d'Atlanta. Il ne restait plus qu'une chance de marquer avant la fin du match. Titus ôta son protège-dents et donna quelques directives :

— C'est notre dernière occasion. Si on réussit un touchdown et une transformation, on mènera 8 points à 6. Arslan, je vais tenter une passe en profondeur. Démarque-toi. Aydin te rejoindra. Faites de votre mieux. J'aimerais rapporter la coupe à mon père…

Sa voix faiblit sur ce dernier mot, malgré sa détermination. Arslan ne se sentit pas le cœur à priver son ami de ce dernier moment où il pourrait rendre son père fier de lui. Il oublia ses doutes et son chagrin. Mentalement, il adressa une sorte d'adieu à Bérénice.

Il alla se placer comme Titus le lui avait indiqué, soudain soulagé d'un grand poids. La foule avait l'air de hurler moins fort. Les gestes étaient lents. Arslan se sentait enfin lucide.

Titus s'empara du ballon et recula de quelques pas pour lire la défense. Arslan s'élança ventre à terre pour se placer près de l'en-but adverse. Ses jambes devinrent légères. Il franchit la ligne des quarante, des trente, puis des vingt yards. Jamais il n'avait couru si vite. Son cœur battait, fort et régulier.

Il devinait la présence d'Aydin à son côté. Mais le fullback était distancé et ne parvenait pas à récupérer son retard. Il ne pourrait pas le protéger. Au centre du terrain, Titus repéra Arslan et lança le ballon de toutes ses forces. Il jouait le tout pour le tout. Le chronomètre affichait encore cinq secondes de jeu.

La balle s'envola dans une trajectoire en cloche, suivant un cap rectiligne. Elle allait atterrir directement dans la zone d'en-but peinte aux couleurs des Wolves. Arslan n'avait plus qu'à attraper la passe au vol et tout serait fini. Cette fois, il ne fallait pas lâcher le ballon.

Mais ses mains étaient aussi sûres que ses jambes. Il poursuivit son sprint sans relâcher un instant son effort.

La ligne des dix yards.

Il se tourna pour apercevoir le ballon qui lui arrivait dessus. Dans ce mouvement, il repéra la silhouette de Bérénice qui lui hurlait des encouragements.

Puis, il vit les yeux écarquillés d'Aydin qui tendait le doigt vers un danger inconnu. Arslan sourit. Tout se mettait en place.

Il décolla du sol pour attraper la balle. Comme un coup de poing au ventre. Le cuir s'englua dans ses gants.

Au même moment, le lourd défenseur d'Atlanta le percuta de plein fouet.

Les lampes s'éteignirent.

18 février 2015

Douai, j'y étais

La semaine dernière se tenait le salon du livre jeunesse de Douai, organisé par l'association Brouillons de Culture.

Je ne t'en ai parlé car je n'ai pu y effectuer qu'un saut le lundi pour rencontrer des classes et prendre le prix qu'on m'avait décerné pour Nuit blanche au lycée. L'occasion d'apprendre que le nom Gayant attribué au prix est en fait celui des géants folkloriques de la ville.

Premier élément sympa, je me suis retrouvé dans le train avec d'autres auteurs lauréats : Rémi Courgeon, Mymi Doinet et Eric Simard. Ça nous a permis de faire connaissance. Ensuite, l'accueil a été délicieux et puis la rencontre avec les élèves s'est très bien déroulée. 

Avec des lycéens, c'est un peu quitte ou double. Soit on tombe face à des assemblées à l'ennui et au désintérêt affreusement ostentatoires, soit on a des gamins passionnés et pertinents. Là, c'était la deuxième possibilité. Un très bon moment.

Douai, j'y étais et (j'espère) j'y reviendrai.

7 février 2015

Légendes d'Afrique est paru

Après Ex machina, voici ma deuxième incursion chez les éditions Elenya, cette fois sous le signe de l'Afrique. J'ai compté dix-neuf auteurs pour presque 400 pages. Tu auras de quoi faire.

De mon côté, je t'y propose la nouvelle "La fille qui fut promise au Dieu-Serpent" qui s'inspire de contes dogons et des travaux de Marcel Griaule et de sa fille. Ce passage dans les falaises de Bandiagara au Mali me trottait depuis longtemps dans la tête. Bonne lecture à toi.