23 octobre 2024

Carnet d'auteur 1 : Massacre à la tronçonneuse - Escape Game


Mon jeu
Massacre à la tronçonneuse - Escape Game, inspiré du célèbre film, est en financement participatif sur KissKissBankBank  jusqu'au 18 novembre. Voici un petit carnet d'auteur en trois parties pour te raconter sa création. 

Pour commencer ce travail, j'ai d'abord dû revoir le film. Je l'avais déjà vu une première fois à l'adolescence et il m'avait terrifié. Il faut savoir que je déteste les films d'horreur parce qu'ils me font peur. Mais, pour toi, je suis allé jusqu'au bout. Je m'excuse par avance pour tous les termes anglais.
 
Première remarque à la nouvelle vision de Massacre à la tronçonneuse : c'est un petit chef-d'œuvre. Il est au croisement du survival, genre dans lequel les personnages font des efforts pour survivre dans un milieu hostile, et du slasher, où un tueur psychopathe masqué élimine des jeunes gens un par un à l'arme blanche. Il met en scène une final girl, ce personnage féminin des films d'horreur qui finit par échapper au tueur après avoir subi de nombreuses tortures.
 
Deuxième surprise à la vision du film : il y a très peu de sang. On n'est pas du tout dans un film gore. L'horreur est surtout créée par l'ambiance et un traitement presque documentaire au niveau de l'image. La mise en scène est extrêmement discrète et on a l'impression d'être plongé dans un document qui évoque par avance le found footage qu'on trouvera plus tard dans Le Projet Blair Witch. Il y a un gros travail sur le son et il est ensuite difficile d'entendre un bruit de tronçonneuse sans avoir un petit frisson.
 
Troisième surprise : le film développe un propos fort intéressant. Nous sommes face à un tueur psychopathe. Certes. Pourtant, celui-ci est doué d'une famille presque complète et, on peut le remarquer, entièrement masculine. Mais cela ne s'arrête pas là. La famille travaillait dans les usines de la région avant d'être virée. Et quelles étaient ces usines ? Des abattoirs. On remonte donc la chaîne de la violence : familiale, sociale et finalement spéciste. Tout est lié dans le film. Cela m'évoque les réflexions d'anarchistes comme Élisée Reclus qui proclamaient (comme Kropotkine ou Louise Michel) une forme de solidarité entre l'idéal anarchiste et le traitement éthique des animaux. De fait, il est difficile de sortir de ce film sans être tenté par le végétarisme.
 
Bref, je me suis limité exprès à ce premier opus, réalisé en 1974 par Tobe Hooper, qui mérite son statut de classique.

Aucun commentaire: