25 avril 2009

Merlin, encore


Je t'ai parlé de Merlin, il n'y a pas longtemps. Au cours de me recherches, je suis tombé sur l'Excalibur de T. H. White. Ce roman est bien mieux connu du grand public sous la forme de son adaptation en dessin-animé : Merlin l'Enchanteur du célèbre Disney. C'est pourtant de White que vient la fameuse interprétation du magicien en savant distrait et maladroit. Il a beaucoup marqué les esprits puisqu'on en retrouve des échos dans le personnage de Dumbledore chez J. K. Rowling, ou encore dans Zifnab de Weis & Hickman (Les Portes de la Mort). Moi-même, cela m'avait fourni une inspiration indirecte pour mon magicien débile dans Les légions dangereuses : Zarvax. Sauf qu'à l'époque, je n'avais pas encore lu White.

Et la découverte a été assez étrange. White a écrit son cycle comme une espèce de pamphlet contre la guerre et on assiste déjà aux transformations en animaux qui ont dû ravir Disney (le duel avec la sorcière n'est pas présent par contre). Tout est centré autour de l'éducation d'Arthur, appelé La Verrue (et non Moustique dans la version française du dessin animé). On retrouve également la pratique de l'anachronisme comme ressort comique et comme caractérisation de Merlin : c'est l'homme perdu dans le temps, puisqu'il connaît à la fois le passé et l'avenir. Dernière chose marquante : White affiche une certaine prédilection pour le sadisme, plutôt présent dans La Sorcière dans la forêt, où l'on se livre à l'exécution d'une licorne assez ignoble.

De fil en aiguille, je me suis retrouvé à faire une fiche pédagogique (attention, c'est réservé aux enseignants et il faut s'inscrire) pour Le Livre de Poche sur l'ouvrage, ainsi que la suite La Sorcière dans la forêt. Ça t'explique pas mal de choses sur l'œuvre si jamais tu es intéressé. Voilà autant de bonnes raisons, à mon avis, pour que tu (re)découvres ce cycle de fantasy très particulier, qui pourra plaire aussi à ceux qui n'ont pas l'habitude d'en lire.

4 commentaires:

Mazoutos a dit…

Même si tu ne l'aimes pas, lis (ou relis ?) "L'Enchanteur" de Barjavel...

CLAVELUS a dit…

J'ai bien été obligé de le lire, c'est incontournable. Je dois dire que malgré mes réticences à l'égard de Barjavel, j'ai beaucoup aimé.

J'aurais voulu lire ce livre avant tous les autres pour mieux en profiter encore, mes préjugés anti-Barjavel ayant tout de même un peu attiédi mon enthousiasme.

Mazoutos a dit…

... Cuistre ! Tu es condamné à te dépouiller su-le-champ de tes préjugés ineptes pour (re)découvrir l'intégralité de l'oeuvre du René de Nyons, d'ailleurs considéré par certains comme un des pères de la SF en France.

CLAVELUS a dit…

J'en ai déjà lu plein. D'ailleurs, à ce stade-là, ce n'est plus du préjugé, c'est du diagnostic.

C'est un père de la SF en France, certes. Raison de plus pour le "tuer" (et je ne parle pas de son style d'écolier de la IIIe République, ni de son lyrisme vichysant).