11 janvier 2022

Il y a dix ans – L’Apprentie de Merlin 2


Pour celui-là, je suis en retard parce qu'il est sorti en 2011. Je te rappelle le concept audacieux de cette rubrique : relire mes romans dix ans après pour en faire un petit bilan. Ce retard (qui n'est pas unique, un autre roman est en attente) montre peut-être la difficulté de conserver ce modèle quand le rythme des publications s'accélère et qu'il y a des cycles. Mais je vais tenter de continuer sur ma lancée. 

Je vais sans doute être un peu plus concis cette fois puisqu'il s'agit d'un tome 2. Pour de plus amples détails, je te renvoie à la sortie du tome 1. J'ai écrit ce roman lors de ma dernière année en Hongrie : dans l'édition Mango, tu trouveras les noms de plusieurs élèves du Lycée Français de Budapest qui ont bien voulu relire le manuscrit. 

Après Uther, je voulais rentrer dans le vif du sujet et parler d'Arthur. Mais, ce qui m'intéressait aussi, c'était d'évoquer l'aspect utopique de la geste arthurienne. Comme dans nombre de réécritures, le royaume d'Arthur évoque une tentative de mise en place d'un gouvernement plus ou moins utopique avec une forme d'égalité entre les membres de la Table ronde. 

Dans ce tome, c'était le recrutement qui m'intéressait. Je voulais que n'importe qui puisse devenir chevalier : ceux qui descendaient de nobles familles, ceux qui descendaient du peuple, mais aussi des femmes (Guenièvre) et des étrangers (Palamède). Il s'agissait aussi de faire « table rase » du passé, ou en tout cas, de la génération précédente. Uther étant mort, c'est l'ogre Yspaddaden qui remplit ce rôle avec sa paternité toxique. C'est lui que tu vois en couverture (je salue une fois de plus le travail de Julien Delval)

Je l'ai relu avec plaisir. Je t'avais raconté comment l'ensemble du cycle était divisé en quatre saisons ; mais j'ai poussé le vice plus loin en découpant chacun de mes romans en quatre également. Et je me rends compte aujourd'hui que cela coïncide à peu près avec le découpage en trois actes des manuels de scénarios (le deuxième acte est deux fois plus long que les autres et peut se diviser en deux parties égales). Bien sûr, je ne l'avais pas fait exprès à l'époque. 

Ce qui est bien c'est qu'avec le temps, je me suis surpris tout seul en analysant le rêve récurrent d'Ana, souvenir d'une influence importante pour ce roman : Il était une fois la révolution, l'un de mes Leone préférés (tu comprendras en lisant). 

L'ensemble va vite, peut-être un peu trop. Certains aspects font un peu trop jeunesse. Si je parviens à faire rééditer le cycle, je le retravaillerai de manière à approfondir les caractères des personnages et à développer l'aspect utopique dont je parlais au début. 

Je profite d'ailleurs de cette note pour te dire que j'ai une piste sérieuse pour une réédition intégrale du cycle. Mais il est trop tôt pour en dire davantage...

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