27 août 2025

Gilgamesh est paru


Cette aventure a commencé il y a moins d'un an. Ma fille lisait une réécriture jeunesse du mythe de Gilgamesh. Je la voyais peiner. Curieux, j'ai lu à mon tour cette version que j'ai détestée (n'insiste pas, je ne te dirai pas de laquelle il s'agit.) Après vérification, je me suis rendu compte qu’Étonnants classiques, avec qui j'avais déjà travaillé sur Les aventures du chevalier Silence et Guillaume ou le chevalier au loup, ne l'avait pas dans catalogue. J'ai donc proposé mes services et, justement, la maison avait pour projet d'en proposer une édition.

Quelques mois après, voilà le résultat. J'ai essayé de rester fidèle aux tablettes originales, glissant sur plusieurs versions pour combler les manques, ajoutant quelques inventions de mon cru au besoin, pour donner une lecture complète. Ainsi, la douzième tablette est une réinvention de ma part qui permet de conclure le destin de Gilgamesh en piochant dans plusieurs autres textes mésopotamiens. Je me suis fondé sur les traductions en français les plus reconnues comme celle de Jean Bottéro ou celle de Raymond-Jacques Tournay, sans m'empêcher de lire d'autres versions comme celle d'Abed Azrié.

Pour le rendu final, je me suis rendu compte en cours de rédaction qu'il fallait recourir aux alexandrins. En effet, la version originale est en vers longs, parfois coupé en deux, sans doute pour des raisons de place dans les colonnes d'une tablette. Cela m'a donné plus de souplesse puisqu'on trouve à la fois des alexandrins (non rimés), mais aussi des hémistiches de six syllabes. Pour me rapprocher du français contemporain, j'ai conservé la règle du -e muet mais je n'ai pas tenu compte des autres lettres muettes, comme les pluriels, qu'on entend dans les liaisons : "Comme tu lui ressembles, au divin Gilgamesh" ne tient ainsi pas compte du "s" de la deuxième personne du singulier.

Cela dit, j'en arrive à l'essentiel : l’histoire de Gilgamesh. Roi d'Uruk, il se montre tyrannique au point que les dieux lui envoient une sorte de double pour le calmer : Enkidu. Et c'est le coup de foudre ! Gilgamesh et Enkidu font les quatre cents coup ensemble. Mais cela ne va pas durer...

Dans cette édition, tu trouveras aussi tout un appareil pédagogique de mon cru, ainsi qu'une version audio avec ma voix. La belle couverture est de Nicolas Galkowski. Cette épopée est une réflexion sur la mort, et la vie. Malgré ses quatre mille ans de distance, elle tient toujours la route et il est difficile de la lire sans être pris par l'émotion. J'espère lui avoir rendu justice.

Aucun commentaire: