27 juillet 2009

Sombre jour


"Pleurez, doux alcyons ! Faites taire le vent et son murmure joyeux, faites taire la rumeur de la mer, car il n'est plus !

"Entre ici, Nicolas, notre patrie reconnaissante t'ouvre ses bras.

"Après Druon le poète, après Jackson le ménestrel, la Mort cruelle vient de frapper une troisième fois.
Elle s'est attaquée à un mage, un penseur, un visionnaire, frappé en pleine course vers un avenir radieux.

"Ah, qui dira les torts de la Mort ? Aveugle et sans pitié, elle a retranché ce que nous avions de plus cher, nous a privé de nous-mêmes.

"Car ce n'est pas seulement un immense président dont la petitesse n'avait d'égale que sa grandeur, ce n'est pas simplement un réformateur du tac au tac que nous avons perdu, un bretteur contre les forces obscures de l'immobilisme, un explorateur appliqué des voies impénétrables du progrès, non !

"En te perdant, Nicolas, nous avons perdu la Fr..."


Ah, on me signale qu'en fait, il n'est pas vraiment mort. Je me suis laissé emporter, je crois. Mais quand on veut être le premier à relayer l'information... Bon, ben, euh... Laisse tomber (t'aurais pu me le dire plus tôt, de quoi j'ai l'air maintenant ?)

Image : source Wikipedia, Hervé Seignole

2 commentaires:

Mazoutos a dit…

Garde ton éloge funèbre sous le coude, Léon Zitrone...

CLAVELUS a dit…

En tout cas, maintenant, je suis paré à toute éventualité !