27 juillet 2011

Série de l'été 2011 - Le western 10/10 : Il était une fois dans l’ouest (Sergio Leone, 1968)


Tout le monde fait des séries d'été, alors pourquoi pas moi ? Pour Le Châtiment des Flèches, je m'étais plongé dans l'univers du western. Voici ceux qui m'ont le plus marqué.


Le meilleur pour la fin ? En fait, c'est ce film qui m'a donné envie de me faire une série de westerns (j'en ai vu plus de soixante-dix). Le commentaire m'a montré qu'il s'agit d'un western au second degré, dans le sens où il reprend une grande quantité de films et de motifs en les déformant.

Par exemple, la scène où les trois malfrats attendent le héros à la gare est un renversement de Le train sifflera trois fois où un trio attend en fait son chef pour lancer sa vengeance. J'ai d'ailleurs noté une liste des films évoqués dans le commentaire pour me fabriquer mon propre programme de visionnage. J'ai suivi la même démarche en reprenant des motifs dans de nombreux westerns dans mon roman.

Le thème y est avant tout celui de la civilisation. Tous les hommes meurent, ceux qui représentent le passé (le brigand Cheyenne), ceux qui représentent l'avenir (l'homme dans sa locomotive qui symbolise le progrès). Finalement, ceux qui survivent sont ceux qui construisent la nouvelle ville (Harmonica, Jill). Comme beaucoup de western, ce film raconte la fin d'un monde et le commencement d'un nouveau.

26 juillet 2011

Série de l'été 2011 - Le western 9/10 : Le train sifflera trois fois (Fred Zinnemann, 1952)


Tout le monde fait des séries d'été, alors pourquoi pas moi ? Pour Le Châtiment des Flèches, je m'étais plongé dans l'univers du western. Voici ceux qui m'ont le plus marqué.

Encore un western atypique où il ne se passe presque rien. Le jour où le shérif, joué par Gary Cooper, doit rendre son étoile et partir en voyage de noces, il apprend qu'un homme qu'il avait mis en prison vient d'être libéré et revient se venger.

Le shérif a une heure et demie pour rassembler des adjoints. Mais peu à peu, tous se détournent de lui par peur. Certains envisagent même de coopérer avec le brigand pour être tranquilles. La dénonciation de la lâcheté humaine est d'une grande violence, notamment à l'époque du maccarthysme. John Wayne trouva d'ailleurs le film antipatriotique (on sait de quel bord politique il se réclamait).

L'histoire se déroule comme une tragédie en temps réelle, avec unité de lieu et d'action. Le dépouillement de l'intrigue, renforcée par le noir et blanc et la mise en scène, en fait une œuvre magistrale.

25 juillet 2011

Une aventure de Don Juan. Extrait


Comme d'habitude, je te livre l'incipit (pour parler sérieux) de la nouvelle parue dans De capes et d'esprits 2 aux éditions Rivière Blanche.

Cette histoire peut se lire à la fois comme une préquelle et une suite de
L'Antilégende. C'est toi qui choisis.


— Sganarelle !

D'immenses tentures rouges tombaient devant le regard et ondulaient à la manière d'une mer verticale. Une main gantée repoussa vainement le velours.

— Sganarelle ! insista la voix.

— Monsieur !

— Où es-tu, maître sot ?

— Je suis là, Monsieur.

Le valet rejoignit enfin son maître. Grand, élancé, Don Juan dominait de toute sa hauteur le domestique courtaud.

— Aurais-tu l'amabilité de me dire où nous sommes ?

— Monsieur, je ne le sais pas mieux que vous.

— La peste soit de ces draperies ! Je n'en vois pas le bout.

Sganarelle se mit à réfléchir, tandis que son maître explorait les pans de tissu écarlate. Il retrouva quelques sensations : ses souliers étaient humides, une odeur de soufre flottait dans l'air et l'on entendait au loin sonner le carillon d'une horloge.

— J'ai souvenir d'une statue, murmura-t-il en frissonnant. Celle du Commandeur que vous tuâtes il y a six mois.

— Et pourquoi craindre ? Ne l'ai-je pas bien tué ?

— Je me rappelle un spectre…

— Crois-tu à ces sortes de sornettes ?

— Eh bien…

Le valet baissa la tête sous le regard flamboyant de Don Juan.

— Non, Monsieur, nous nous moquons bien de cela, nous autres.

— À la bonne heure ! Mais tout en raisonnant, je crois que nous nous sommes égarés. Je ne trouve point d'issue à ce rideau.

Avant que Sganarelle ait pu protester, son maître avait dégainé son épée et, malgré le manque de recul, avait fendu le velours dans le sens de la hauteur. L'obscurité parut.

— Ah, Monsieur, nous sommes en enfer ! Je vous avais prévenu : les libertins ne font jamais une bonne fin.

— Paix ! Je n'aime pas les faiseurs de remontrances. Nous ne nous trouvons pas en enfer.

— Au purgatoire alors ? fit le valet avec un espoir renaissant.

Image : source Wikipedia, rideau du théâtre de Neuburg an der Donau.

24 juillet 2011

Série de l'été 2011 - Le western 8/10 : Fort Bravo (John Sturges, 1953)


Tout le monde fait des séries d'été, alors pourquoi pas moi ? Pour Le Châtiment des Flèches, je m'étais plongé dans l'univers du western. Voici ceux qui m'ont le plus marqué.


Tout commence dans un camp de prisonniers nordiste où des sudistes sont enfermés ; ils parviennent à s'échapper, sont rattrapés par leurs geôliers, mais sont attaqués par des indiens et doivent donc s'associer.

Ce n'est pas un très grand film mais je l'avais vu enfant et il n'avait cessé de me rester en mémoire. Il m'a fallu des mois pour en retrouver le titre. En le revoyant, je n'ai pas éprouvé de déception.

Les couleurs du paysage, le bleu du ciel, l'ocre des montagnes, sont à couper le souffle. La scène où les hommes sont repliés derrière un minuscule retranchement, en plein soleil, tandis que les indiens invisibles leur envoient des flèches depuis l'arrière d'une éminence, m'avait marqué et m'a inspiré l'affrontement en István et Kán.

23 juillet 2011

De capes et d'esprits


C'est le titre de plusieurs anthologies dirigées par Eric Boissau chez Rivière Blanche. Un volume est paru l'an dernier, le deuxième sort ce mois-ci (avec un couverture d'Aurélien Hubert). Devant l'afflux des nouvelles, le projet avait été revu à la hausse.

Si tu lis attentivement le sommaire, tu remarqueras, outre quelques noms connus, le mien, avec ce titre : "Une aventure de Don Juan". J'y reprends les protagonistes de mon roman L'Antilégende, publié chez Mnémos en 2005, soit Don Juan et Sganarelle.

Quand le livre était sorti, j'avais encore comme vague idée de proposer une suite. Et puis, les lecteurs ne se sont pas précipités pour le lire et je ne me suis pas empressé d'écrire une Antilégende 2.

Néanmoins, l'univers de l'Index, où se croisent les personnages littéraires du 17e et 18e siècles, continuait de me tarauder. C'est pourquoi, quand on m'a proposé de participer, j'ai tout de suite accepté en me disant que c'était l'occasion de retrouver mes personnages (enfin, ceux des autres, mais personnalisés, tu vois le topo, quoi) et de ressortir mes notes. Le principe reste le même : que peut bien faire Don Juan aux enfers ?

20 juillet 2011

Série de l'été 2011 - Le western 7/10 : La horde sauvage (Sam Peckinpah, 1969)


Tout le monde fait des séries d'été, alors pourquoi pas moi ? Pour Le Châtiment des Flèches, je m'étais plongé dans l'univers du western. Voici ceux qui m'ont le plus marqué.


On m'avait beaucoup parlé de ce film crépusculaire et j'ai été séduit dès la scène d'ouverture : un scorpion est peu à peu submergé par des fourmis rouges. Le ton est donné dès le début : les hors-la-loi seront vaincus par les « bons » citoyens.

De fait, on assiste au dernier coup de la horde sauvage qui cambriole une banque. L'attaque tourne au bain de sang, à la fuite éperdue, pour se finir au milieu de la révolution mexicaine. Bien sûr, un marshall poursuit la troupe qui se clairsème au fur et à mesure.

Rarement on aura présenté un groupe aussi pitoyable. Les brigands vieillissants n'arrivent même plus à monter à cheval (l'un d'eux perd son étrier). Même le dernier massacre à la mitrailleuse, incroyablement violent, n'est qu'un suicide déguisé et échappe à la fascination malsaine. Tu auras sans doute compris que cette horde sauvage m'a servi de modèle pour la Meute des cavaliers magyars.

19 juillet 2011

Série de l'été 2011 - Le western 6/10 : Winchester ’73 (1950, Anthony Mann)


Tout le monde fait des séries d'été, alors pourquoi pas moi ? Pour Le Châtiment des Flèches, je m'étais plongé dans l'univers du western. Voici ceux qui m'ont le plus marqué.


On oublie que James Stewart a été très souvent acteur de western, incarnant des personnages moins sympathiques que ceux auxquels on est habitué. Ici, il se retrouve dans un concours de tirs dans un village pour gagner une Winchester '73. Il se retrouve à affronter un concurrent qui a été, comme lui, l'élève d'un tireur d'élite.

L'originalité de ce western, c'est que l'histoire suit le parcours de la carabine qui passe de main en main et nous permet de découvrir chaque fois une facette de l'Ouest américain : les indiens, les tuniques bleues, les brigands…

Le duel final entre les deux tireurs est un morceau d'anthologie. Ils utilisent les rochers pour faire rebondir les balles qui sifflent autour des protagonistes. J'ai d'ailleurs repris cette idée (avec des flèches) dans la bataille entre Farkas et Otto dans mon roman.

18 juillet 2011

Harry Potter 7.2


Nous y voilà, après dix années : le dernier film de la saga Harry Potter. C'est un peu comme l'épisode 3 de Star Wars où, malgré les défauts, on ne peut que ressentir un frisson quand Voldem... non Dark Vador exhale un premier souffle. Du reste, pour mettre toutes les chances du côté du film, je suis allé le voir sur grand écran en 3D avec des lunettes pare-balles. L'occasion de vérifier que la 3D demeure un gadget qui n'ajoute pas grand-chose au film, si ce n'est de l'obscurité et de la confusion.

J'ai été agréablement surpris. Débarrassé des lourdeurs du 7.1, le scénario peut se diriger sereinement vers le duel final. On retrouve les gentils (les amis de Harry) contre les méchants (les Mangemorts), avec les pas-si-méchants-que-ça (les Malefoy) au milieu. La baston dans les décombres du château de Poudlard est assez jouissive. Les effets spéciaux sont soignés et réussis : ceux du dôme de protection et des attaques magiques en particulier. Le casse de la banque Gringott's est aussi un excellent moment.

Mais (car il y a un mais) une fois de plus le réalisateur bute sur les moments d'émotion : la mort du jumeau, ou celle de Snape, m'ont laissé à distance. Pareil pour le baiser Ron-Hermione (mais il m'avait déjà décontenancé dans le roman, par sa mise en scène.) Tout va encore trop vite, les acteurs reviennent parfois pour de simples caméos, on n'a pas le temps de s'attacher. Mention spéciale quand même à Helena Bonham Carter dont le talent s'accommode du peu de temps dont elle dispose à l'écran pour écraser les autres de sa prestation. Ah oui, je reste très sceptique sur la musique d'Alexandre Desplat (même s'il est français et que cocorico).

Au final, à part l'épisode 3, magistralement réalisé par Alfonso Cuarón et dont le scénario était un petit bijou de précision, porté par le jeu de Gary Oldman, l'ensemble de la saga est juste correct avec quelques pics. Il faut dire que le travail de Steve Kloves était quasi impossible dans le cadre de longs métrages. Il n'y a donc plus qu'à attendre une série télévisée Harry Potter, dont le format serait bien mieux adapté avec son rythme annuel, ses possibilités de changer le nombre d'épisodes par saison. On pourrait développer enfin les relations entre les personnages qui font aussi le plaisir des romans, ainsi que les détails de l'univers imaginé par J. K. Rowling. Je propose de harceler HBO pour qu'ils se lancent. Dès maintenant.

En attendant, je vais relire les romans.

17 juillet 2011

Harry Potter 7.1


Sachant que le dernier film sortait sous peu, j'ai acquis le dvd du précedent histoire de me mettre à la page. Comme tu le sais sûrement, les épisodes 5 à 7 de la franchise ont été tournés par David Yates surtout connu auparavant pour... pas grand-chose.

Néanmoins, j'avais bien aimé le 5, notamment la scène finale dans le Ministère de la Magie au milieu des objets accumulés sur des hauteurs invraisemblables. Par contre, le 6 m'avait déçu : selon moi, la mort de ... (tu trouveras de qui il s'agit) était ratée. L'émotion ne passait pas alors que, pour avoir lu le bouquin deux fois, c'était un moment poignant. Il n'y avait que la scène du lac avec les morts qui rendait bien.

L'impression que le réalisateur est plus à l'aise avec les grandes scènes d'action qu'avec celles d'émotion s'est confirmée avec la vision du 7.1. Je dois tout de même dire que j'ai vu le film sur un écran de télé où les côtés des plans étaient coupés. S'agissant d'une histoire qui repose sur l'attente et les relations entre le trio principal, le réalisateur montre ses limites. Dans tous les sens du terme, on ne voit pas le temps passer. C'est-à-dire qu'on ne s'ennuie pas mais qu'on ne fait pas non plus l'expérience de la durée vécue par les personnages. Les acteurs en sont réduits à reproduire les mêmes grimaces sans pouvoir donner tout leur potentiel. Personnellement, je trouve que c'est celle qui joue Hermione la plus subtile, les deux autres semblant un peu absents.

Même si l'intérêt est relancé par quelques scènes d'action, celles-ci vont trop vite pour que l'on comprenne les enjeux. Je plains d'ailleurs quelqu'un qui n'aurait pas lu les livres. Même l'ouverture avec les sept Harry Potter, la scène du mariage sont comme bâclées et pas tout à fait réussies visuellement. Bref, le 7.1 est moyen. Je te parle du 7.2 demain.

15 juillet 2011

Série de l'été 2011 - Le western 5/10 : The shooting (Monte Hellman, 1966)


Tout le monde fait des séries d'été, alors pourquoi pas moi ? Pour Le Châtiment des Flèches, je m'étais plongé dans l'univers du western. Voici ceux qui m'ont le plus marqué.


Ce western est le plus étrange de tous ceux que j'ai vus. Déjà, il y a Jack Nicholson au générique. Ensuite, le réalisateur, pour des raisons d'économie a tourné deux films en même temps, celui-ci et L'Ouragan de la vengeance. Cela entraîne un dépouillement extrême où il ne reste plus que des acteurs et des paysages (et puis des chevaux aussi, c'est un western quand même).

Un ancien chasseur de prime revient sur un camp où il tente d'exploiter une mine. Mais son pote est fou de terreur car un troisième larron a été abattu par un tireur invisible. Le chasseur de prime prend la fuite. Il est poursuivi par un homme et une femme qui en veulent après je ne sais plus qui.

On n'en saura pas beaucoup plus. Le film devient métaphysique avec cette course insensée dans le désert à la recherche d'on ne sait quoi. Fascinant et tordu. Il faut le voir jusqu'au bout sinon on rate une grande partie de l'histoire.

14 juillet 2011

Voilà du vampire


C'est une chose étrange que j'avais déjà constatée avec Homo Vampiris : dès qu'on sort un livre avec des vampires, l'attention qu'il suscite est déculplée. On découvre des sites entiers dédiés à la créature, des groupes de fans qui se lancent dans des concours de lecture, des bloggeurs qui prennent le temps d'écrire de longues chroniques sur les bouquins, qu'ils les aient aimés ou pas. Je ne sais pas si ça fait vendre plus de livres au final (il y a même des communautés sournoises qui ont l'indécence de se prêter les romans, oui, c'est ça, gratuitement !) mais cette effervescence est tout ce qu'il y a de sympathique.

Pour preuve, cette anecdote : le dircol (je crois avoir entendu ce néologisme rigolo dans la bouche de certains professionnels de la profession, et ai donc décidé de l'employer à mon tour avec l'absence d'originalité qui me caractérise, sachant que ledit néologisme ne signifie pas "directeur d'école" mais "directeur de collection") me demandait quand je pouvais passer dédicacer des bouquins pour les gagnants d'un concours, avant de se rendre compte qu'il n'en avait plus sous la main, tout le monde les ayant embarqués. Ce qui constitue selon lui un bon signe, si tant est qu'ils les aient pris pour les lire (je n'ose imaginer autre chose).

Tout ça pour te dire que je bénéficie d'un traitement de faveur chez l'un de ces sites consacrés au mort-vivant dans tous ses états et dont le nom ne peut cacher une certaine spécialisation qui confine à l'obsession : vampirisme.com (tu peux aller voir, c'est assez complet). J'ai eu droit à une chronique du Miroir aux vampires, ainsi qu'à un long entretien où je révèle enfin les secrets de la création du monde (j'en avais marre d'être le seul à les connaître).

13 juillet 2011

Série de l'été 2011 - Le western 4/10 : Rio Bravo (Howard Hawks, 1959)


Tout le monde fait des séries d'été, alors pourquoi pas moi ? Pour Le Châtiment des Flèches, je m'étais plongé dans l'univers du western. Voici ceux qui m'ont le plus marqué.


C'est un de mes préférés. L'histoire est connue et a été reprise plus fois, notamment dans Assaut de John Carpenter. Hawks lui-même l'a repris dans Rio Lobo et El Dorado, ce qui fait que je confonds un peu ces films.

En tout cas, une ordure est capturée par le shérif local, blessé, joué par John Wayne. Il est assisté par un vieillard boiteux, un jeune fougueux et un adjoint alcoolique. Il faudra tenir jusqu'à ce que les renforts arrivent.

La scène où les deux shérifs remontent la rue principale de la ville, chacun d'un côté, en surveillant les ombres, est une pure merveille. Pareil pour celle du « deguello », chanson qui annonce le massacre à venir et dont on entend les échos depuis l'intérieur de la prison. J'ai d'ailleurs utilisé ce motif dans la scène d'affontement entre Istvan et le Kan aux confins de la Transylvanie.

12 juillet 2011

Critiques en pack


L'heure est venue de faire un nouveau point critiques sur Le Miroir aux Vampires. Voici plein de nouvelles gens qui ont lu le roman et qui veulent bien t'en parler :
Et puisque c'est bientôt la fête (le 14 juillet, mauvais patriote !), voici deux petits bonus :

11 juillet 2011

Série de l'été 2011 - Le western 3/10 : 3h10 pour Yuma (Delmer Daves, 1957)


Tout le monde fait des séries d'été, alors pourquoi pas moi ? Pour Le Châtiment des Flèches, je m'étais plongé dans l'univers du western. Voici ceux qui m'ont le plus marqué.


Voilà un film étrange, en noir et blanc, fait de temps morts et d'anti-héros. Un brigand ravage la région et s'attaque au troupeau d'un fermier pauvre. Pus tard, le brigand est capturé en ville et personne ne veut accompagner le prisonnier jusqu'à la gare pour être emmené jusqu'à la ville de Yuma. Seul le fermier accepte de s'en charger, poussé par le besoin d'argent.

Le héros du film est donc un paysan, un peu vieilli, bon mari, solide, prudent. Loin des clichés du cowboy habituel. Même le brigand semble poursuivi par une étrange mélancolie. Juste avant sa capture, une scène le surprend dans un bar, alors que sa bande est déjà partie. Il filtre avec la barmaid et l'on sent ces deux personnages écrasés par une indicible solitude.

Pour le reste, on est dans l'attente de ce 3h10 pour Yuma qui n'en finit pas d'arriver. Le noir et blanc est somptueux et les mouvements de caméra sur la petite ville laissent une impression de tension continue.

9 juillet 2011

Série de l'été 2011 - Le western 2/10 : La prisonnière du désert (John Ford, 1956)


Tout le monde fait des séries d'été, alors pourquoi pas moi ? Pour Le Châtiment des Flèches, je m'étais plongé dans l'univers du western. Voici ceux qui m'ont le plus marqué.


C'est pour moi le plus beau film de John Ford. Nous sommes dans un petite maison en plein milieu de Monument Valley et le paysage est filmé de façon magnifique. Il suffit de regarder les plans-séquences où l'on sort de la maison obscure pour se prendre la lumière rouge de la terre en pleine face.

Dans cette histoire, une petite fille est enlevée par des indiens alors que sa famille est massacrée. L'oncle, joué par John Wayne, les prend en chasse et, pendant des années, cherche à retrouver la petite fille qui devient une femme (Natalie Wood).

Le personnage de John Wayne y est inhabituel : raciste, violent, malhonnête, visiblement amoureux de la femme de son frère. Un métisse blanc-indien qui l'accompgne dans sa quête permet de révéler ses plus noirs aspects. Les dernières scènes où l'on se demande s'il va tuer sa nièce, devenue indienne, sont terribles.

8 juillet 2011

Série de l'été 2011 - Le western 1/10 : La dernière chasse (Richard Brooks, 1956)


Tout le monde fait des séries d'été, alors pourquoi pas moi ? Pour Le Châtiment des Flèches, je m'étais plongé dans l'univers du western. Voici ceux qui m'ont le plus marqué.


C'est un western étrange qui parle de la chasse au bison. Un chasseur dégoûté de tous les massacres qu'il a perpétrés et des troupeaux qui disparaissent, repart une dernière fois avec un homme avide de gain et à moitié fou.

Rarement on a évoqué la chasse avec autant de réalisme. On parle des odeurs des bêtes ouvertes et écorchées, de la manière d'abattre tout un troupeau sans que les bêtes pensent à s'enfuir. Le réalisateur a d'ailleurs filmé de véritables battues où l'on régulait la population des bêtes.

Et surtout, il s'agit d'un film écologiste au sens où il dénonce la disparition inutile des animaux. On retrouve cet intérêt dans un des deux autres westerns de Brooks, La chevauchée sauvage, où les montures ont presque le premier rôle. Les scènes où le chasseur est hanté par les bisons fantômes est impressionnante. Je m'en suis d'ailleurs inspiré pour mon personnage de Vadász.

7 juillet 2011

Sondage prosopopée de juillet


Après une semaine d'absence et de retard (mais j'ai des excuses), je reviens avec les résultats du sondage du mois dernier. Tu as voté pour Ana avec une majorité relative écrasante (45%), un peu moins pour Joana et Maëlle (30 et 28%) et encore moins pour Margot et Joëlle (17 et 6%). Je te donnerai le résultat des courses dans quelques mois.

Mais revenons à notre inutilité habituelle. Tu as remarqué qu'après les prêtres pédophiles, c'est l'homme politique obsédé sexuel et violent qui occupe la première place dans les actualités. Une fois de plus, nous allons tenter de prévoir quelle sera la figure perverse suivante parmi les grands classiques de l'imaginaire collectif :

Quelle figure collective va occuper l'actualité ?
  • le pompier pyromane
  • le patron mégalomane
  • le journaliste mythomane
  • le censeur érotomane
  • le traducteur kleptomane
Pour l'instant, tu t'es toujours trompé. Je compte sur toi pour cette fois encore.