25 septembre 2010

L'Apprentie de Merlin. Extrait 3/3


Voici le troisième extrait du tome 1 de L'Apprentie de Merlin à paraître en grand format chez Mango dans moins de deux semaines.

Comme le titre de ce volume est "Le Dragon et l'Épée", je te livre un passage où il est question des deux. L'Apprentie se nomme Ana. Le dragon s'appelle Glamorgan. Quant à l'arme, tu auras deviné son nom de toi-même.



Les parois de la caverne étaient entièrement parcourues de filaments de toutes tailles qui se développaient en réseaux. Ainsi, l'apprentie avait eu raison : les racines étaient à l'origine de la butte, elles en formaient la structure. Au centre de la cavité se dressait un énorme poteau torsadé, sans doute le chêne dont le tronc avait pris des allures boursouflées.

Éblouie, la voleuse admira les pièces d'or qui s'accumulaient en piles hautes comme des meules de foin, les monceaux de pierreries, de gemmes et de joyaux qui paraissaient sur le point de rouler en avalanche. Au-delà, c'étaient des coupes, des couronnes, des colliers et des bagues.

Ni l'épée, ni le dragon n'étaient visibles nulle part. Peut-être le monstre s'était-il éclipsé au cours de la nuit.

Vortimer tendait un doigt tremblant dans la direction opposée. L'apprentie crut d'abord qu'il désignait l'entrée. Elle ne l'avait pas remarqué au premier abord mais le seuil de la grotte était parsemé d'ossements blanchis. Cela formait une sorte de tapis funèbre.

Mais ce n'était pas ce que le prince lui montrait. Laissant son regard glisser sur le décor, elle comprit enfin. Le pilier central respirait. Elle le vit s'enfler doucement, avant de se dégonfler en suivant un rythme parfaitement régulier.

Un frisson d'horreur parcourut l'échine d'Ana. Le dragon était bien là, son corps allongé, ophidien, s'enroulait autour du tronc du chêne. Sa carapace squameuse prenait des teintes rouges et ocre. Tel qu'il était placé, les anneaux comprimant l'écorce, il était impossible de déterminer son apparence exacte. Le spectacle n'en était que plus effrayant.

Ana fit un pas, puis un second. Le monstre ne bougea pas. Le sol était meuble sous leurs pieds, leur assurant une progression discrète. Lentement, ils marchèrent jusqu'aux richesses entassées.

La vision de ces trésors avait quelque chose d'obscène. La voleuse repensa aux efforts de ses parents pour grappiller ne fût-ce qu'une pièce. Elle songea aux paysans, le dos cassé sur leurs sillons, au visage d'Antor brûlé par le feu de sa forge. Des envies de revanche lui gonflaient le cœur. Il fallait dépouiller cette bête, ce ne serait que justice.

Son regard erra sur les amoncellements de matériaux précieux et d'objets de valeur. Elle n'apercevait pas la moindre épée.

Un souffle passa sur sa joue. Quand elle se retourna, Vortimer empoignait une arme longue, au dessin complexe, la garde et la lame fusionnée en un bloc unique qui rappelait les marbrures de l'écorce. Il la fixa, le regard allumé. À n'en pas douter, c'était Excalibur qu'il tenait en main.
Image : source Wikipedia, Camelot, Gustave Doré

17 septembre 2010

Le Châtiment des Flèches est paru


Je n'ai pas encore eu le livre entre les mains mais on le trouve déjà en magasin et sur la toile depuis quelques jours. Tu as déjà eu un premier, un deuxième et un troisième extraits pour te familiariser avec le contenu du roman.

Il s'agit de ma première incursion dans la fantasy historique. Le jeu étant de combler les trous laissés par l'histoire avec des morceaux de fantasy qui en assurent la cohésion et en expliquent les mystères. Ma grande référence était Le roi d'août de Michel Pagel qui racontait le règne de Philippe-Auguste.

Résidant en Hongrie, j'ai choisi le roi fondateur du pays, Étienne Ier (Istvàn en langue magyare) qui a poussé le pays à se convertir au christianisme romain au début du XIe siècle. Le sujet était tentant car son règne a été marqué par une guerre civile, des campagnes douloureuses, des morts mystérieuses et une succession difficile.

En outre, cela me permettait de traiter un peu d'une magie moins courante en fantasy : le chamanisme. A ce titre, le roman constitue une sorte de complément à la nouvelle "Chamane" qui se déroule cent ans plus tôt.

Tu l'auras compris, le livre n'attend plus que ta lecture...

15 septembre 2010

Le Châtiment des Flèches. Extrait 3/3


Dernier extrait du Châtiment des Flèches, petite plongée dans la Hongrie de l'an Mil et qui paraît ces jours-ci chez Pygmalion fantasy.

Après avoir vu le versant épique et l'inspiration western, voici un aperçu de la magie chamanique avec une descente dans le territoire des esprits, au pied de l'Arbre-Monde qui relie la terre et le ciel.



La chamane, étourdie, observa le paysage autour d'elle. L'ombre était devenue lumière, et le jour s'était fait nuit. Le monde baignait dans des lueurs crépusculaires. Elle marchait depuis des mois peut-être. La lune avait parcouru le firmament, d'abord croissant puis quartier, gibbeuse et pleine ensuite. À moins que ce ne fût le soleil.

Ce n'étaient plus les montagnes qui s'élevaient mais les vallées qui s'effondraient. Le ciel ressemblait aux surfaces noires des lacs. Il n'y avait pas de vent ni d'animaux. Soudain, Duna aperçut un loup aux yeux d'humain. Elle tressaillit.

« N'aie pas peur, táltos, dit-il. Ton âme a quitté tes entrailles et tu te trouves dans le monde des esprits.

— Qui es-tu ?

— Ton guide, bien sûr. Mon nom est Ogmand. J'étais naguère un homme. »

Duna était en nage. Tantôt elle ressentait un froid glacial, tantôt elle étouffait.

« Nous devons escalader le Világfa, l'Arbre-qui-atteint-le-ciel, reprit Ogmand. Ne perdons pas de temps car on te suit.

— Qui ?

— Le loup d'István est sur tes traces.

— Je ne le connais pas.

— Tu l'as déjà rencontré. Il se nomme Farkas.

— C'est donc lui que l'on appelle l'íz ? s'étonna la táltos. Il était pourtant aux côtés de mon père.

— Les hommes changent parfois… »

L'animal se mit en route et Duna le suivit. Elle essayait de se rappeler les traits de Farkas. En vain. Seuls ses yeux de fauve demeuraient gravés en elle. Il avait arrêté son bras dans la tente de Koppány. Elle aurait dû tuer le traître à cet instant. Un flot de haine lui emplit la poitrine.

Elle trébucha. Ses pieds nus ne foulaient plus la terre sablonneuse de la puszta mais une surface rugueuse. Après un moment, elle comprit qu'il s'agissait d'écorce. Ils étaient arrivés au Világfa. Un tronc gigantesque, large comme une montagne, s'élançait vers le ciel qu'il couvrait intégralement de ses branches. La chamane marchait à présent sur une racine démesurée.

« Ne faut-il pas descendre pour retrouver les âmes des morts ? s'enquit-elle.

— Ne sois pas impatiente. Souviens-toi que tu contemples ce que seuls les táltos peuvent voir. »

Des formes vides tourbillonnaient autour d'eux, tels des brouillards mouvants.

« Nous mangerons ce que nous pouvons manger, sifflaient-elles. Sang d'humain !

— Reculez ! leur gronda Ogmand.

— Nous boirons ce que nous pouvons boire. Sang d'humain ! »

Le loup grogna en montrant les dents. Les esprits refluèrent à contrecœur.

Image : source Wikipedia, Chronique enluminée, invasion des Hongrois

14 septembre 2010

Chose vue 27 : niveaux de gris

Budapest, place Deàk, après-midi.

La station du petit métro est ornée de plaques de faux marbre gris clair qui tapissent les murs. On attend la rame qui doit arriver dans peu de temps. Le quai est désert, à l'exception d'un quidam.

Cet homme chenu se tient non loin de la poubelle. Il porte un costume parfaitement assorti aux panneaux de pierre polie. Ton sur ton. Dans sa main, une brique de lait blanche avec une paille, comme celles que l'on donne aux enfants pour leur goûter.

Le vieux monsieur aspire le liquide, avec cette voussure des épaules qu'on trouve chez les personnes âgées, le cou tendu en avant, presque à l'horizontale. On entend des bruits de succion appliqués. Quand il en a terminé, l'homme jette sa brique vide et se frotte les mains, satisfait. Justement, la rame arrive.

11 septembre 2010

Soleil des Abysses est paru


Ça date d'hier, alors tu as tout le week-end pour te précipiter chez ton libraire préféré. Pour te donner une idée de la chose, j'ai publié un, deux, trois extraits du bouquin et tu as la couverture de Marc Simonetti ci-contre.

Que te dire d'autre ? L'histoire se déroule dans le même univers que L'Océan des Étoiles : la terre, victime du réchauffement, a été submergée par les océans. Les hommes se réfugient dans les fonds marins pour échapper à la chaleur mortelle de la surface.

Cependant, si L'Océan des Étoiles se déroulait après l'an 4000, une fois que l'humanité a émigré dans l'espace à bord de vaisseaux biomécaniques, ici nous sommes aux environs de l'an 2500 et l'histoire a lieu dans les abysses, juste après la conquête des grands fonds.

Le narrateur, qui est aussi capitaine de la Silience, a oublié ce qu'il faisait là et quelle était la mission assignée. On passe donc du space opera au huis clos d'un sous-marin où on se demande s'il y a un traître à bord. Cette atmosphère de suspicion doit bien sûr beaucoup à Philip K. Dick.

Bref, c'est chez Mango, dans la collection Autres Mondes. Et je t'attends à bord de la Silience.

8 septembre 2010

Soleil des Abysses. Extrait 3/3


Troisième et dernier extrait de mon roman de science-fiction à paraître dans quelques jours. Je te rappelle qu'il y est question d'un sous-marin, la Silience, envoyé dans les grandes profondeurs pour remplir une mission baptisée Soleil des Abysses. Le problème, c'est que le capitaine n'a plus aucune idée de ce dont il s'agit. Pour corser le tout, le vaisseau et son équipage se retrouvent dans des lieux encore inexplorés.


Nous montons rapidement à la salle de contrôle. Le ton de Mathieu était tendu.

Quand nous débarquons devant la baie panoramique, la vision me coupe le souffle. Nous nous trouvons cette fois dans une caverne démesurée. Les parois sont couvertes de bourrelets roses. Entre les plis, des fumées blanchâtres s'échappent, lourdes.

— Qu'est-ce que c'est que ça ?

Sara semble en état de choc. De nouveau, Mathieu prend la parole :

— Après avoir franchi la dernière cloison, nous sommes arrivés ici. Au début, nous n'avons rien vu car les hublots étaient recouverts d'une matière molle. Peut-être un banc de planctons. Mais, rapidement, ça s'est dégagé.

Le lieutenant intervient :

— Ces sortes de coussins qu'on aperçoit là ont une forme bien caractéristique : c'est de la lave refroidie. Nous devons être au fond des mers, à la verticale d'une dorsale océanique. Un endroit où les plaques tectoniques s'éloignent les unes des autres parce que du magma les pousse de chaque côté.

Curieux, je pose ma paume droite sur le verre. Je la retire aussitôt : la vitre est brûlante.

— Et la fumée ? demande Mathieu.

— Elle vient de cheminées hydrothermales. L'eau de mer s'infiltre et, au contact du magma, se transforme en fumée. Elle se charge aussi en gaz dissous et en métaux. On ne peut pas descendre plus bas.

— Vous voulez dire que c'est un cul-de-sac ? s'exclame Sara.

— À moins que ne vouliez aller au centre de la terre ! ironise Mathieu.

Je décide de prendre les choses en main :

— Lieutenant, affichez la carte. Nous allons établir la route avec l'équipage et nous verrons comment sortir d'ici. Le vaisseau peut-il supporter une telle chaleur ?

Sara examine les compteurs.

— L'eau avoisine les trois cent cinquante degrés. La coque peut tenir un peu plus de vingt minutes.

— Bien. Éloignez-vous de ces cheminées, cela nous laissera plus de marge. Remontée !

— Bien, capitaine.

Tout le monde s'installe à son poste. Nous voyons des bulles se coller aux hublots, roulant lentement vers le haut. La Silience lève le nez et commence à s'élever. Je m'accroche aux barres de sécurité car le pont penche en arrière.

— Capitaine, appelle Mathieu, j'ai un écho bizarre au-dessus de nous.

— Que voulez-vous dire ?

— Je n'arrive pas à l'identifier ! Il y a énormément de perturbations ici. J'ai l'impression que les parois bougent tout le temps.

— C'est étrange, remarque Marie. Sous la mer, tout se déplace mais, normalement, les changements sont très lents. Tout est accéléré ici. L'écho pourrait-il être celui du plafond de la grotte ?

— Négatif, lieutenant. On dirait…

Il n'a pas fini de prononcer ces mots que la Silience effectue soudain un bond. Nous sommes tous projetés à terre. Le sol se rapproche de moi à toute vitesse tandis que les alentours disparaissent. Charmant voyage ! Quand je me relève, seuls mes mains et poignets sont douloureux car j'ai essayé de ralentir ma chute.

— Major, que s'est-il passé ?

Sara se tourne vers moi, effarée.

— Nous venons de faire surface, capitaine.

— Mais… c'est impossible ! Nous sommes à des kilomètres de l'air libre !
Image : source www.rougerie.com, Seaspace, maison sous-marine, observatoire, Jacques Rougerie (2008)

5 septembre 2010

Petit marathon estival des séries – épisode 5 : Chuck


Certains s'ennuient en vacances. Ce n'est pas mon cas. Mais j'ai un secret : les séries. Voici un petit tour d'horizon des choses que j'ai pu voir en deux mois d'été. Aujourd'hui : Chuck (3 saisons).

Chuck est un jeune homme ordinaire qui s'est fait virer de l'université de Stanford avant la fin de ses études et travaille donc comme réparateur informatique chez Buy More. Il vit encore chez sa sœur et fréquente son ami Morgan, encore plus immature que lui. Jusqu'au jour où Chuck reçoit un mail d'un camarade de Stanford, celui-là même qui l'a fait virer. En l'ouvrant, Chuck visionne des images codées qui s'impriment dans son cerveau : il a maintenant en lui les informations des tous les services de renseignements des USA.

Tu l'as compris, Chuck va devoir se familiariser avec le monde des espions. Rapidement débarquent les agents Sarah Walker et John Casey, chargés de veiller sur lui, l'ordinateur de départ ayant été détruit. Les personnages sont assez réjouissants, entre Casey la brute qui a des photos de Reagan dans son appartement et les nerds irrécupérables du magasin Buy More.

Tout repose sur la confrontation entre l'univers du supermarché et celui des espions. Les épisodes sont d'ailleurs construits sur des situations parallèles entre les problèmes minables du magasin et ceux des missions de Chuck. Cela tourne quand même un peu au procédé parfois. Heureusement, les nombreuses parodies nous font oublier ce caractère répétitif..

L'autre élément, c'est bien sûr, la relation entre Chuck et Sarah qui te tient en haleine en permanence, au risque de lasser. Mais les scénaristes sont malins et trouvent toujours des moyens de les séparer avant de les remettre ensemble. Cela se double également de la découverte par Chuck du monde des espions. Et c'est souvent très drôle.

Petit point noir cependant, la morale de la série est très américaine, dans le sens où le plus important c'est de protéger sa famille, et en particulier les femmes. La sœur de Chuck sera donc la dernière au courant de sa double vie et Sarah est souvent reléguée au rôle de (joli) faire-valoir. Au temps pour l'égalité des sexes.

Dernier détail d'importance pour le fan de séries que je suis : de nombreux acteurs invités viennent faire des apparitions, comme Scott Bakula (le docteur Sam Beckett de Code Quantum), Kristin Kreuk (la Lana Lang de Smallville), Dominic Monaghan (le Charlie Pace de Lost), Tricia Helfer (la Numéro Six de Battlestar Galactica) ou Bruce Boxleintner (le capitaine John Sheridan de Babylon 5)…

4 septembre 2010

C'est la rentrée

Pour te mettre en appétit, voici que les deux premiers chapitres de Homo Vampiris ont été mis en ligne sur le site de Mnémos. Bon, ce n'est pas à mettre entre toutes les mains.

J'en veux pour preuve quelques nouvelles critiques sur ce roman vampirique : sur le blog de Book---X et celui de Chrestomanci.

Sinon, l'anthologie Magiciennes et sorciers a aussi été lue par du monde. Voici les avis de Ifisdead, de Lectuerie, de Louppatient. Puis c'est au tour d'Efelle.

Enfin, souviens-toi d'économiser des sous pour t'offrir mes prochains ouvrages (il y en aura pour tous les goûts) :
Bonnes lectures.

3 septembre 2010

Sondage sauge de septembre


Voici les résultats de notre dernier sondage sur les films à succès de l'été : tu plébiscites Si c'est un Rom à 58%, Ça dégraisse en Grèce à 33% et Fume, c'est de l'islandais à 25%. Petite déception pour Polygamique ta mère et Plate-forme pétrolière mon amour qui ne recueillent que 16% chacun.

Rebondissons maintenant sur la rentrée littéraire. Je t'avais proposé tantôt de trouver le titre du prochain Stefenie Meyer. Cette fois, c'est l'inénarrable Marc Lévy qui a besoin d'un coup de main.

Aide Marc Lévy à trouver le titre de son prochain livre :
  • Et si par hasard un jour peut-être...
  • Comment vas-tu ?
  • La dernière fois d'avant
  • T'écrire si mal
  • L'amour est plus fort que la mort qui est évidemment moins forte que l'amour
Une fois encore, rien ne t'empêche de proposer des titres de ton propre cru dans les commentaires. Bonne chasse. Pour la véritable bibliographie de l'homme, va voir par .

N.B. : Il va de soi que le choix de cet auteur des littératures de l'imaginaire n'est dû qu'à la jalousie maladive qui m'anime et ne saurait constituer un quelconque jugement de valeur objectif sur la qualité de l'œuvre dudit auteur.

1 septembre 2010

Petit marathon estival des séries – épisode 4 : Terminator


Certains s'ennuient en vacances. Ce n'est pas mon cas. Mais j'ai un secret : les séries. Voici un petit tour d'horizon des choses que j'ai pu voir en deux mois d'été. Aujourd'hui : Terminator (2 saisons).

Quelques années après Terminator 2, John Connor et sa mère, qui errent de ville en ville, sont retrouvés par un nouveau Terminator qui en veut à leur vie. Il débarque dans une classe de lycée et ouvre le feu. Heureusement, Cameron, une Terminator au féminin, intervient et les propulse dans l'avenir, quelques années plus tard, de nos jours, afin de brouiller les traces. La lutte contre Skynet continue, d'autant plus que le méchant robot les a suivis.

Le sous-titre, c'est « Les Chroniques de Sarah Connor », mais on l'oublie assez vite. La mère et le fils sont corrects mais ils se hissent difficilement à la hauteur des autres acteurs ayant incarné les personnages (je pense à Linda Hamilton et à Christian Bale). La star absolue de cette série, c'est Summer Glau (déjà aperçue dans Firefly du divin Whedon). Elle est formidable. On pourrait regarder rien que pour elle.

La série a l'intelligence de se débarrasser du poids lourd qu'était le troisième film de la licence (un beau ratage). Du coup, elle se donne pas mal de libertés : les voyages dans le temps sont plus nombreux et se font dans les deux sens. On entrevoit aussi des avenirs alternatifs. Et même, la légendaire solidarité des machines tend à se fissurer.

La réalisation n'est pas mal du tout non plus. Avec des scènes d'action haletantes, des scénarios au poil et des décors sympas. Quelques scènes restent longtemps en mémoire. Il faut regarder notamment jusqu'au bout de la saison 2 pour voir la plus chaude de toutes entre Cameron et John. Je ne te dis que ça…

Dernier détail d'importance pour le fan de Garbage que je suis : la chanteuse Shirley Manson joue un T-1000 dans la saison 2 et elle est très bien. Par contre, elle ne chante pas.