29 avril 2009

Sondage benêt de mai


Ne reculant devant aucune compromission pour attirer un second lecteur sur ce blog, j'ai décidé de m'abaisser à proposer un sondage "à la con" (tu me passeras l'expression, mais c'est la plus parlante ; j'ai mis minus habens en titre parce que ça fait mieux, mais l'idée est la même).

Je dois dire que l'idée m'a été inspirée par tout ce qui se présente sur Fessebouc, sauf que dans le mien il n'y aura pas de fautes d'orthographe (ou alors pas exprès). J'entame mai avec celui qui se trouve à droite. S'il obtient le succès escompté, j'en proposerai un par mois. Même s'il n'a aucun succès, j'en ferai sûrement un autre parce que je me suis fait rire tout seul aux éclats (ma femme a cru que je mourais). Je livre le questionnaire suivant à ta sagacité habituelle (aucune compromission, je t'ai dit) :

Si tu devais choisir, est-ce que tu préférerais :
  • Que l'humanité disparaisse ?
  • Que les (autres) animaux disparaissent ?
  • Que les plantes disparaissent ?
  • Les trois en même temps ?
Et n'oublie pas, ton avis est important !

Image : source Wikipedia, NASA, Don Davis

28 avril 2009

Hadopi que pendre


On se sent parfois loin de la France. En particulier en Hongrie où la législation sur le téléchargement est quasi-inexistante. Cela explique peut-être pourquoi je me réveille un peu tard. Je lis dans Le Monde que la loi Hadopi est réinscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale à partir de demain mercredi 29 avril.
Bien sûr, il ne suffit pas de dire que cette loi est mauvaise et absurde, que sous couvert de protéger la création, on donne des garanties aux grandes compagnies, et au gouvernement de nouveaux moyens de surveiller les citoyens.

Alors, j'ai mis un petit bandeau, un peu dérisoire en bas de ce blog. J'aurais bien signé l'appel aux auteurs de science-fiction relayé par ActuSF, mais je n'ai pas bien compris comment joindre ceux qui en sont à l'initiative. J'espère que le monde se remettra de mon absence.

Couverture bonus des Gorgonautes


J'y faisais allusion il y a quelques jours : voici la couverture rejetée des Gorgonautes dessinée par Vincent Dutrait. Je te la propose en bonus (avec l'autorisation de l'artiste). N'hésite pas à aller voir les autres dessins de notre illustrateur sur ses galeries. Ça vaut le coup d'œil.

Là, tu vois notre ami Héraclès (ou Hercule) en train de poursuivre Niréus, prince de Symé, dans les vagues azurées de la Méditerranée. Ce sont les mêmes personnages qui ont été choisis par Didier Graffet pour la couverture finale (regarde à droite), toujours en train de se battre, avec la mer et un navire, mais en plus sombre et tourmenté. Cette fois, Niréus est de dos.

Pour une fois, j'aurais eu mon héros de face. Parce que, si tu regardes bien, sur la plupart de mes couvertures, le personnage principal est de dos. J'ai tendance à penser que ce n'est pas un hasard si les illustrateurs, qui ont souvent le réflexe déontologique de lire au moins les premiers chapitres des romans qu'ils illustrent, choisissent de représenter mes héros de cette manière. En même temps, je n'ai pas vraiment d'explication à ce phénomène. Peut-être que je me fais des idées, après tout. Va voir par toi-même pour te forger une opinion (mais non, c'est pas de la pub).

27 avril 2009

La fête continue

Salut lecteur,

Ô joie, ô merveille ! J'ai enfin trouvé comment mettre des retours ligne pour les paragraphes ! Du même coup, j'ai décidé de justifier les articles (même les plus anciens, alors que j'avais la flemme) et tout a été frappé d'alignement. J'espère qu'on y gagne en confort de lecture.

J'ai aussi ajouté le libellé suivant :
  • Pour ceux qui aiment les séries : parce que, je sais pas toi, mais moi j'aime ça.
D'ailleurs si tu as envie d'en savoir plus sur les séries, va faire un tour de ce côté. Dis-leur que tu viens de ma part, sinon, ils te laisseront pas entrer (en tout cas pas dans cette tenue).

Vale

Dexter ou la métaphore équivoque


Finalement, j'ai réussi à terminer la troisième saison de Dexter, série américaine assez culottée. Je commence par un titre pédant pour te montrer que ça ne va pas rigoler et que c'est pas parce qu'on cause de série américaine qu'il faut se relâcher du cortex. Commence par aller voir le générique, histoire de voir de quoi je parle.

Dès l'ouverture, la métaphore est en place. On assiste à tous les gestes du quotidien, plus précisément ceux du lever. Dans une musique guillerette et ironique, faussement détendue, tous les rituels du matin sont passés en revue depuis le rasage jusqu'à l'habillage en passant par le petit déjeuner. On comprend rapidement que quelque chose cloche parce que dès le rasage, du sang apparaît et donne le ton. Tout le reste sera à l'avenant. La viande que l'on fait cuire évoque, par la magie des gros plans, un corps que l'on écorche avant de se livrer à un cannibalisme gourmand. L'oeuf sur le plat éclate comme un oeil percé et le ketchup reprend le motif de la tache de sang. L'orange (sanguine, bien sûr) que l'on presse rappelle de la chair en bouillie. Même le laçage des chaussures a de faux airs de strangulation. En outre, on ne cesse de jouer à cache-cache avec le visage de l'homme dont le lever nous est présenté. Il apparaît par métonymie : sa bouche, sa gorge, ses bras. Il sera identifié dans les dernières secondes, émergeant d'un t-shirt qui semble l'étouffer : c'est Dexter. Et quand Dexter ôte la clé de la serrure, on dirait qu'il ressort un couteau d'une plaie. Il part de chez lui et nous adresse un signe de tête. Bien sûr, c'est notre voisin !

Qui est Dexter ? C'est un jeune homme sympathique qui a été trouvé dans une mare de sang tout petit alors que sa mère venait d'être exécutée par des gangsters. Le flic qui l'a découvert l'a adopté. Il s'est aperçu que ce passé perturbant a laissé des traces chez Dexter. Il aime tuer, voir le sang jaillir. Comme il s'est pris d'affection pour ce fils adoptif un peu spécial, il lui enseigne un code qui l'empêchera de tomber aux mains de la police. D'abord, ne tuer que des meurtriers qui échappent à la justice. Ensuite, prendre des précautions pour ne pas être démasqué. C'est ainsi que Dexter rentre dans le rang : il travaille dans le département de police de Miami comme expert en taches de sang. La nuit, il rôde pour tuer ses semblables. Il est donc tout entier occupé à canaliser ses pulsions assassines de manière à s'intégrer au mieux dans la société.

Au départ, je n'étais pas très chaud pour regarder une série qui fait d'un tueur en série son héros. Je crains toujours un spectacle racoleur, ou bien la banalisation. C'est ce qui me retient encore de regarder Les Soprano qui prend pour personnage principal un parrain de la mafia. Dexter échappe à tous ces écueils. D'abord, il met le spectateur dans une position inconfortable : c'est un tueur, certes, mais il tue des tueurs. Dans un pays qui pratique la peine de mort, le discours est extrêmement ambigu : si la société tue les assassins, pourquoi les citoyens ne pourraient-ils pas s'en charger eux-mêmes ? En même temps, il devient également un assassin et mérite à son tour la peine de mort. Cet aspect est souligné à de nombreuses reprises dans la saison 2, où l'on découvre les victimes du "Bay Harbour Butcher", tueur en série qui n'est autre que Dexter. Les personnes interrogées aux informations affirment pour beaucoup être contentes que quelqu'un fasse le sale boulot à leur place. Cette ambiguïté se poursuit dans la saison 3 où l'on croise un adjoint au procureur qui a des méthodes expéditives. De là à dire que Dexter et le procureur font le même métier...

Dexter est un miroir proposé à la société américaine, ainsi que les autres. La série sera bien plus anticonformiste qu'une série comme Californication qui, à mon sens, sous couvert d'impertinence, est au fond assez réactionnaire. Car Dexter cherche absolument à vivre une vie normale, même s'il n'éprouve pas vraiment d'émotions. On le voit se chercher un frère et une soeur dans la saison 1, puis un ami dans la saison 3. Mais il ne fait qu'imiter les sentiments et les réactions de son entourage, de jouer le rôle qu'on attend de lui. Dans ce cas-là, il commente en voix off, nous montrant qu'il n'est pas dupe. Il joue constamment sur l'équivoque pour nous prouver que sa vie de tueur ressemble à la nôtre (ainsi que le montrait déjà la métaphore du générique, présentant la violence sous l'apparent calme conventionnel du matin). La saison 2 est emblématique car elle joue sur le thème de l'addiction. La petite amie de Dexter est persuadée que celui-ci est accroc à la drogue. Il va donc aux Alcooliques Anonymes pour parler de son addiction avec des mots qui peuvent désigner aussi bien son désir de tuer que celui de boire. Ce procédé revient très souvent dans la série où les personnages parlent avec Dexter en employant les mêmes formules toutes faites, qui prennent un sens nouveau dans la bouche du tueur.

On pourrait se lasser de tout cela et c'est le risque à moyen terme. Pourtant, après avoir donné à Dexter un concurrent de poids, Icetruck Killer (saison 1), après avoir exposé son repère de cadavres (saison 2), après lui avoir donné un ami (saison 3), on ne sait pas ce que les scénaristes vont encore pouvoir trouver. Mais Dexter se crée une vie sociale de plus en plus fournie (amis, femme, enfants...), ce qui fait qu'on craint de façon croissante le moment où il sera découvert. Peut-être que d'ici-là on aura découvert d'autres secrets odieux chez ceux qui l'entourent. En tout cas, pour l'instant, ça tient sacrément bien la route. Tu devrais y jeter un coup d'œil. En plus la musique de fin est excellente (attends un peu que ça charge, ça vaut le coup).

25 avril 2009

Du libellé comme s'il en pleuvait

Tu as sûrement vu que j'avais ajouté deux nouveaux libellés dans la marge de droite :
  • Super-Magister : concerne tout ce qui est du ressort de l'enseignant, ce grand fauve inconnu qui rôde dans les jungles de l'ignorance.
  • Un peu de culture : des notes sur des choses que j'ai aimées. En général, j'essaierai de motiver un peu mon avis et de pas me limiter à : "C'est super trop bien !"
En plus, je viens de découvrir qu'on pouvait attribuer plusieurs libellés à une même note : c'est la fête !

Merlin, encore


Je t'ai parlé de Merlin, il n'y a pas longtemps. Au cours de me recherches, je suis tombé sur l'Excalibur de T. H. White. Ce roman est bien mieux connu du grand public sous la forme de son adaptation en dessin-animé : Merlin l'Enchanteur du célèbre Disney. C'est pourtant de White que vient la fameuse interprétation du magicien en savant distrait et maladroit. Il a beaucoup marqué les esprits puisqu'on en retrouve des échos dans le personnage de Dumbledore chez J. K. Rowling, ou encore dans Zifnab de Weis & Hickman (Les Portes de la Mort). Moi-même, cela m'avait fourni une inspiration indirecte pour mon magicien débile dans Les légions dangereuses : Zarvax. Sauf qu'à l'époque, je n'avais pas encore lu White.

Et la découverte a été assez étrange. White a écrit son cycle comme une espèce de pamphlet contre la guerre et on assiste déjà aux transformations en animaux qui ont dû ravir Disney (le duel avec la sorcière n'est pas présent par contre). Tout est centré autour de l'éducation d'Arthur, appelé La Verrue (et non Moustique dans la version française du dessin animé). On retrouve également la pratique de l'anachronisme comme ressort comique et comme caractérisation de Merlin : c'est l'homme perdu dans le temps, puisqu'il connaît à la fois le passé et l'avenir. Dernière chose marquante : White affiche une certaine prédilection pour le sadisme, plutôt présent dans La Sorcière dans la forêt, où l'on se livre à l'exécution d'une licorne assez ignoble.

De fil en aiguille, je me suis retrouvé à faire une fiche pédagogique (attention, c'est réservé aux enseignants et il faut s'inscrire) pour Le Livre de Poche sur l'ouvrage, ainsi que la suite La Sorcière dans la forêt. Ça t'explique pas mal de choses sur l'œuvre si jamais tu es intéressé. Voilà autant de bonnes raisons, à mon avis, pour que tu (re)découvres ce cycle de fantasy très particulier, qui pourra plaire aussi à ceux qui n'ont pas l'habitude d'en lire.

22 avril 2009

De mieux en mieux

Poursuivant sur mon extraordinaire lancée, cher lecteur toujours désespérément unique, je découvre peu à peu les multiples fonctionnalités de ce blog. Bon, pour l'instant, je me sens un peu comme un autodidacte pas doué. Ouais, tu trouves aussi, hein...

Mais enfin, j'ai tout de même trouvé comment ajouter des gadgets sur le côté. Notamment des libellés pour les messages, soit des espèces de chapitres si j'ai bien tout compris. Je te la fais courte : maintenant, tu peux sélectionner les notes en fonction de leur thème. Pour l'instant, il y en a cinq :
  • Aventures de Clavelus : ce sont les strips faits avec l'ami Mazoutos qui, au bout d'une cinquantaine d'historiettes, m'a lâchement abandonné pour son fils et sa femme. J'en bous encore. C'est une espèce d'autofiction en images qui te donnera une idée assez fausse de ma vie.
  • Blabla sur le blog : c'est toutes les remarques que je peux faire quand je m'extasie sur les potentialités d'un blog. C'est là aussi que je te dirai comment ça marche. Ça peut être lassant quand on sait se servir d'un ordinateur ou qu'on a dépassé sept ans, mais ça peut rassurer ceux qui désespèrent devant leur clavier. Yes, tu can !
  • A chaud et à sable : non, il n'y a pas de faute d'orthographe ! C'est ce qu'on appelle un jeu de mot (faut vraiment tout t'expliquer). A chaud, ça veut dire qu'il s'agit d'une réaction à l'actualité internationale, nationale ou bien strictement personnelle. A sable, c'est parce qu'en général je suis contre.
  • Écrire dit-il : c'est pour tout ce qui concerne mes bouquins (le titre est copyright Duras 1969).
  • Festivals et signatures : ça parle de soi. C'est si jamais tu veux me croiser en chair et en os quand je fais l'auteur en déplacement. Ça peut être une bonne manière de me sauver de la solitude derrière ma table de dédicace.
Bon, et puis, je ne l'ai pas dit, mais tu peux mettre des commentaires. Alors te gêne pas. Enfin, essaye quand même d'être pertinent pour une fois...

L'Apprentie de Merlin


En ce moment, je travaille sur une nouvelle version de l'histoire de Merlin. Le contrat n'est pas encore signé, mais le roman devrait sortir chez Mango au premier semestre 2010. La rédaction me prend un peu plus de temps que prévu, mais j'ai encore de la marge puisque je viens d'arriver à la moitié de mes 40 chapitres. Le nom Excalibur vient d'apparaître pour la première fois dans le manuscrit même s'il en est question depuis plus longtemps. Mais je te reparlerai de tout ça quand ce sera plus avancé.

Pour me documenter et me renseigner sur le sujet, j'ai bien sûr beaucoup lu sur la légende arthurienne, vu des films et même une série. Cette dernière est purement anecdotique : on y voit Merlin jeune rencontrer Arthur jeune et discuter avec un dragon enfermé sous Camelot. Comme ils n'ont pas beaucoup d'argent à la BBC, le dragon en images de synthèse passe son temps à redire la même chose, si possible dans l'ombre pour raccourcir l'animation. Je me suis arrêté après quelques épisodes.

Non, l'intérêt majeur de cette série, c'est le château de Camelot, qu'on aperçoit en arrière- plan, et qui est en fait celui de Pierrefonds, village dans lequel je me trouve avoir vécu une douzaine d'années dans ma folle jeunesse. Étonnant, non ? (Ne fais pas semblant, je vois bien que tu t'en moques.) J'avais même comme idée de m'inspirer de ce château-fort pour décrire Camelot. Il a en effet un côté conte de fées hérité de sa reconstitution sous le Second Empire (ce n'est d'ailleurs pas du goût de tout le monde : Proust parle des "déjections de Viollet-le-Duc", l'architecte, pour évoquer le bâtiment). L'aspect féérique n'aura pas échappé non plus aux décorateurs de Merlin.

Image : source Wikipedia, Copyright © 2004 Idarvol de Wikipédia

21 avril 2009

J'aime pas les fleurs


Voici une nouvelle définition de l'Amaryllis : c'est une plante bulbeuse à croissance rapide cultivée pour sa floraison en fin d'hiver. Comme ça, ça a l'air sympa, mais quand on y regarde de plus près, on s'aperçoit que cette chose végétale se met à croître du pétale pendant deux-trois jours et que, le reste de l'année, on n'a le droit qu'au triste spectacle de longues feuilles recroquevillées, voire à un pauvre bulbe qui prend de la place sur le rebord de la fenêtre ! Et tout ça ne serait rien si l'Amaryllis ne possédait pas un fond vicieux et pervers qui la pousse à fleurir pile au moment où ma femme n'est pas à la maison. Vivement que la végétation disparaisse...

Image : source http://www.fond-ecran-image.com

20 avril 2009

Babylon RAS


Je viens de voir le film Babylon AD de Kassovitz (non, je n'ai pas lu Babylon Babies de Dantec). Franchement, sur pellicule, ce n'est pas très convaincant. C'est pas qu'on s'ennuie, mais pas loin. On dirait que le cinéaste a essayé de casser tous les jouets à sa disposition :
  • Le doublage du héros est effectué par une voix d'outre-tombe qui oscille entre accent banlieue et syllabes trop bien prononcées pour être honnêtes.
  • Ses vedettes invitées apparaissent toutes avec des maquillages étranges (Lambert Wilson avec une minerve, Charlotte Rampling qui a l'air de faire une pub pour la crème de nuit et Depardieu avec un nez plus gros que nature !).
  • Les scènes d'actions sont bousillées par des angles qui font qu'on ne voit plus rien, tout étant écrasé, avec des bruitages qui ont dû être faits à la bouche (je ne vois pas d'autre explication).
Tout ça parce que l'avant-dernier épisode de Dexter saison 3 ne passait pas ! D'ailleurs je te reparlerai de cette série quand j'aurai réussi à visionner le finale. C'est vraiment pas de chance...

19 avril 2009

Petite revue de presse

Bon, mon dernier bouquin Les Gorgonautes (voir en haut à droite) étant sorti en février dernier, je commence à avoir des retours critiques. Dans un souci de transparence, je te les livre telles quelles. Néanmoins, je les ai mises dans un ordre un peu orienté :
  1. La première, sur Le Littéraire, est loin d'être enthousiaste ;
  2. La deuxième, sur Les Chroniques de l'Imaginaire, est plus positive ;
  3. La dernière est positive aussi. C'est sur Noosfere.
Je suis assez content pour l'instant parce que le livre m'a demandé beaucoup de travail de correction. J'en profite pour signaler que l'illustration ci-dessus est tirée de la couverture du premier volume des aventures de Niréus. Elle est signée Vincent Dutrait. Il en avait dessinée une pour le deuxième volume qui me plaisait beaucoup, mais elle n'a pas été retenue et c'est finalement Didier Graffet qui s'y est collé avec succès. Je vais essayer de trouver une bonne reproduction de la couverture rejetée et, si Vincent est d'accord, je la mettrai en bonus sur le site.

Petit mot sur Druon (de l'Académie française)


En fait, je n'ai rien lu de Druon, à part Tistou les pouces verts en primaire dont je garde un très bon souvenir (en même temps, je me rappelle avoir détesté Le Petit Prince à la même époque, mon jugement n'était pas encore complètement formé).
J'ai l'impression qu'il existe deux sortes de gens : ceux qui ont lu Les Rois maudits et ceux qui ont lu Fortune de France de Robert Merle. Comme tu peux le deviner à partir de l'image ci-contre, je fais partie de la seconde catégorie (j'en profite pour te dire que Merle est une véritable star en Hongrie. J'ai vu de ses livres en hongrois dans davantage de bibliothèques privées qu'en France).
Tout ça pour rebondir sur l'actualité et te dire que j'ai posé ma candidature au poste désormais vacant de Druon à l'Académie française. J'y crois très fort, mais j'ai besoin de ton soutien. Je compte sur toi, lecteur !

Imaginales 2009


C'est officiel, je suis invité aux Imaginales 2009. J'y serai vendredi 15 et samedi 16 mai. C'est une grande première pour moi et l'occasion de voir des gens que je ne rencontre qu'aux salons et festivals. Il paraît aussi qu'on y mange bien, ce qui n'est pas pour me déplaire.

Créons du lien

Tu remarqueras que j'ai ajouté des liens sur le côté. Le jeu c'est de trouver le point commun entre les cinq. Tu l'as déjà ? Bien joué ! C'est la photo. C'est un tirage officiel exprès pour ça. Elle est complément étirée sur l'un des liens, je ne sais pas pourquoi, mais ça me donne un air ballonné. Pour ne pas dire pire.

Fin du tour d'horizon

Bon, je pense avoir fait le tour des différents types. Tout ça pour te dire que je compte bien jouer sur tous les tableaux. Voici mes 5 engagements pour les jours à venir :
  1. Je vais me la péter parce que j'aime ça et qu'en plus je suis auteur.
  2. Je vais te déprimer parce que c'est ce qui arrive dès qu'on arrête de se la péter et qu'en plus je suis prof.
  3. Je serai incompréhensible parce que je suis à la fois prof et auteur, ce qui fait deux bonnes raisons d'écrire compliqué.
  4. Je serai joyeux parce qu'après t'avoir déprimé, je te dois bien ça.
  5. Je témoignerai parce que je sais que tu veux tout savoir de mon(es) métier(s), petit curieux !

Vale

[Pour ceux qui ne le savent pas encore, "vale" veut dire salut en latin (ça se prononce oualé). Ça veut aussi dire que la phase 1 est déjà en route.]

5. Ceux qui témoignent

Ils appartiennent à un corps de métier qui a beaucoup souffert, mais au sein duquel réside une beauté invisible à l'œil profane. Heureusement, ils sont là pour te découvrir ce qui se cache sous les oripeaux disgracieux de leur moyen de subsistance.

Avocats, enseignants, caissières, employés des postes, ils te diront tout sur les arcanes de leur profession, même ce que tu ne voulais pas savoir pour conserver une part de rêve. D'un doigt vengeur, ils pointent les dysfonctionnement de notre société moderne qui a perdu le goût des vraies valeurs.

C'est l'intelligence de la main dont tu suis les lignes de vie, d'amour et de chance. Ils t'éveillent à la joie simple d'un travail bien fait. Leur transpiration devient inspiration.

4. Ceux qui y-a-de-la-joie

Rien qu'à les lire, tu les devines en train de sautiller devant leur écran. S'ils pouvaient, ils te taperaient sur l'épaule et te crieraient dans l'oreille.

Ils te balancent des LOL et des PTDR en rafales, t'assomment sous des rangées serrées de points d'exclamation et d'interrogation. Ils déversent sans retenue leurs smileys et leurs animations rigolotes pour te marteler qu'ils sont heureux. Au point que tu en vois encore flotter devant tes yeux comme des étoiles quand tu détournes le regard.

Ceux-là vivent dans la maison de Barbie, ils y sont installés à demeure. Et leurs phrases ont un goût de vieux chewing-gum trop sucré.

Remarque : ils sont un peu l'inverse de ceux qui dépriment grave. Quoique certains puissent passer d'un extrême à l'autre (par exemple, ce jour-là, leur chat va mieux et un collègue leur a refilé sa part de frites à la cantine).

3. Ceux qu'on comprend rien à ce qu'ils disent

Tu les lis et ça ressemble à aucun langage connu, tout en rappelant des choses familières. Tu hésites : du klingon ? du serbo-croate ? du Mallarmé ?

Pour une raison qui t'échappe, ils écrivent pour ne pas être compris. Alors, ils se font obscurs, multiplient les allusions, les codes, les sigles. Sans doute qu'ils craignent que ce qu'ils diffusent sur le Réseau ne passe par un mauvais modem...

Le pire, c'est que quand tu lis le reste, tu t'aperçois qu'il y en a d'autres qui les comprennent. Ils rient à leurs sous-entendus, rebondissent sur leurs finesses d'interlignes. Ou alors ils font semblant.

Pour être juste, il s'agit parfois d'un simple problème orthographique et syntaxique. Ceux-là ont oublié que les mots devaient apparaître dans un certain ordre et sous une certaine forme pour qu'on puisse les reconnaître.

2. Ceux qui dépriment profond

Eux, ils ne te parlent que les jours de pluie et des jours de pluie. Sont malheureux comme des pierres mouillées. Il suffit de t'approcher un peu trop de l'écran et tu sentiras les embruns de leurs larmes, le souffle de leurs soupirs et les hoquets de leurs sanglots.

Évidemment, ça va pas pour eux. Leur chat est malade, la concierge est méchante, les collègues font suer et leur mère n'arrête pas d'appeler pour savoir si ça va.

La dépression envahit même leur prose. Ils n'arrivent plus à terminer leur ligne, leur phrase, leur mot parfois. Ils s'épuisent, sont à bout.

Ils t'expliquent que leur vie ne vaut pas la peine d'être vécue et que la tienne n'a pas grand-chose à lui envier.

18 avril 2009

1. Ceux qui se la pètent grave

Sous un ton de fausse modestie affecté, ils te détaillent leurs derniers voyages, leurs plus récentes conquêtes, leurs exploits les plus frais.

Ils postent des photos d'eux à quinze ans, quand on voyait encore les abdominaux et qu'il n'y avait pas de cernes sous les yeux.

Ils te parlent de musiques que tu ne connais pas, des livres que tu ne liras jamais et qu'ils ont lus pour cette raison.

Des noms fleurissent sous leur clavier, ils t'en sèment à tous les vents : les stars qu'il côtoient, les célébrités qu'ils fréquentent, tout y passe.

Ils te disent qu'ils n'ont pas pu poster depuis longtemps parce qu'ils étaient, contrairement à toi, très occupés et qu'ils sont bien gentils d'accorder l'aumône de leur temps à ta misérable solitude.

Ouverture du bal

Salut à toi,

Puisque tout le monde le fait (ou donne l'impression de le faire), j'ai décidé de m'administrer une injection de panurgisme aigu et de faire un blog.

Tu remarqueras que je te parle au singulier, parce que le pluriel serait au-dessus de mes ambitions. Reste la question du ton à adopter. En explorant la blogosphère, j'ai cru repérer une certaine typologie du blogueur (tu me diras si tu es d'accord).