30 mars 2013

Clavelus Tour : Rueil-Malmaison

Pas plus tard que vendredi dernier, j'étais invité à la médiathèque de Rueil-Malmaison qui organise depuis plusieurs années le prix Gavroche. Ce prix s'adresse aux collégiens volontaires de 6e et 5e de la ville.

Comme Décollage immédiat fait partie de la sélection 2012-2013, j'ai été convié à rencontrer des élèves de deux collèges dans le bel auditorium de la médiathèque Jacques Baumel. Le temps aussi de visiter les lieux et d'un déjeuner tout à fait charmant avec les équipes, évoquant notamment la garde-robe de mes héros (la chose est suffisamment rare pour être soulignée). 

Bien sûr, on a aussi abordé beaucoup d'autres sujets avec les élèves présents au cours d'un échange de questions-réponses. On m'a même demandé des conseils de lecture, c'est te dire. Et il y avait au moins une rôliste dans la salle. On a causé aussi de la suite prochaine de Décollage, à savoir Nuit blanche au lycée (dont je t'entretiendrai sous peu). Bref, que du bonheur, comme dirait l'autre.

On se retrouvera le dimanche 26 mai pour le salon du livre jeunesse de Rueil.

Image : source Wikipédia, médiathèque Jacques Baumel.

27 mars 2013

Le joueur d'échecs

Il y a quelques jours est sortie chez Étonnants Classiques une nouvelle édition du Joueur d'échecs de Stefan Zweig. Il se trouve que j'ai travaillé sur la présentation et le dossier de ce classique du XXe siècle.

Il faut savoir que cette nouvelle est posthume, Zweig l'ayant rédigée quelques mois avant de se suicider au Brésil avec sa seconde femme, persuadé (on est en 1942) que les Nazis allaient l'emporter. D'où une tonalité sombre.

Sur un paquebot, le narrateur rencontre un champion d'échecs assez frustre et, moyennant finances, parvient à engager une partie avec lui. Au moment où il va tomber dans un piège tendu par son adversaire, il est sauvé par l'intervention d'un mystérieux homme qui s'avère seul capable de mettre en difficulté le maître d'échecs...

En relisant ce texte, j'ai retrouvé le plaisir de lecture que procure le style fluide et précis de Zweig. Son histoire est bien entendu une métaphore de l'affrontement entre civilisation et barbarie, mais les interprétations restent ouvertes tant le texte est riche sous une apparence de simplicité. 

La vie de Zweig, faite de voyages, de fuites, de biographies, est passionnante. Je suis aussi content d'avoir pu intégrer dans le cahier photos des représentations tirées de The Wire, d'un court-métrage de Pixar et du Septième Sceau de Bergman afin de présenter les métamorphoses du joueur d'échecs. Et puis, dernier point, je trouve la couverture de Laurent Rivelaygue très réussie.

24 mars 2013

Philyra. Extrait 1/1

Comme convenu, voici les premières lignes de "Philyra", nouvelle parue dans ArtBook Raconté, et qui remonte aux origines du monde.

Si la chose t'intéresse, le ton du narrateur s'inspire de Duras époque Ravissement de Lol V. Stein.

Quant à l'image, c'est une sculpture du Bernin récemment aperçue à Rome.


Cela se passa au temps où les Muses n'inspiraient pas encore les hommes.

Ouranos, le Ciel, et Gaïa, la Terre, venaient de se séparer et le temps s'infiltrait entre eux. Nourrisson, il n'avançait qu'à une allure paresseuse. L'espace aussi commençait à peine à s'étirer.

Parmi les enfants d'Ouranos et Gaïa, ceux que l'on appelle les Titans, on comptait Océan et Téthys. Le frère et la sœur se marièrent. Parmi les Océanides, ils eurent une fille qu'ils nommèrent Philyra.

Voilà ce que je sais.

Ce que je sais encore, c'est que Philyra vécut sur l'île qui se trouve à l'entrée du Pont-Euxin et qui porte aujourd'hui son nom.

Je l'imagine comme un amas de rochers brunis par le soleil, plantée de quelques arbres pour y cacher sa solitude. Car Philyra était seule. Ses parents n'avaient guère le temps de s'occuper de toutes les Océanides. Il y en avait des milliers.

Océan entourait le monde de sa masse immense. Au gré des courants, il se déplaçait le long des côtes pour saluer les fleuves ses fils, il remontait parfois les cours d'eau pour visiter ses filles, les sources et rivières. Mais jamais il ne s'attardait plus de quelques instants. Le cours des choses rapidement le reprenait et il repartait dans sa tournée sans fin.

Quant à Téthys, elle demeurait le plus souvent au pays des Hespérides, là où, chaque soir, le Soleil achève sa course. Elle ne se déplaçait guère.

Philyra donc était seule. Je veux le croire.

Elle passait sa vie à attendre en regardant les flots indifférents qui bordaient ses rivages.

Cronos vint.

Quelle force le conduisit ici ? Quel hasard le guida ? Avait-il entendu parler de cette fille au doux chant qui patientait sans cesse ?

Image : source www.galleriaborghese.it, Apollon et Daphné du Bernin.

20 mars 2013

ArtBook Raconté

Le 23 de ce mois sortira ArtBook Raconté aux éditions La porte littéraire. Le principe en est plutôt original et sympathique : écrire une nouvelle ou un poème à partir d'une illustration de Fleurine Rétoré

Je me suis retrouvé embarqué dans l'aventure par hasard et ai eu l'idée d'une nouvelle sur fond de mythologie grecque, reprenant un thème qui apparaissait dans La Dernière Odyssée et Les Gorgonautes : l'écorce interne du tilleul servait à fabriquer du papier dès l'antiquité.

De cette idée, j'avais tiré le personnage de Phyliros, marchand de papier que mon héros Niréus rencontrait à deux reprises. Cette fois, je suis remonté aux sources avec l'histoire de la nymphe Phylira (dont le nom signifie tilleul). Bien sûr, c'est en lien avec l'illustration de Fleurine L'esprit de la terre.

Je te mettrai un extrait de l'incipit dans quelques jours. Et je te propose, quand tu auras lu la nouvelle, de tenter de deviner qui en est le narrateur...

16 mars 2013

Salon du Livre de Paris

Je serai au 33e Salon du livre de Paris de la Porte de Versailles, les vendredi 22 et samedi 23 mars.

Le vendredi 22, je participerai à l'avant-première libraires en compagnie notamment de Guillaume Lebeau et Charlotte Bousquet sur le thème du thriller jeunesse dans le cadre de la collection Rageot-Thriller. Ce sera dans la mezzanine de l'espace VIP (oh yeah !) entre 11h30 et 12h15.

Du côté dédicaces, je t'en fais la liste : 
  • vendredi 22 : 14-16h au stand Mnémos (H57)
  • samedi 24 : 12h-14h au stand Mango (K31)
  • samedi 24 : 14h-16h au stand Rageot (R68)
  • samedi 24 : 16h-18h30 au stand du Pré aux clercs (J56)
Et dimanche, après tout ça, je serai chez moi à ne rien faire.

15 mars 2013

Les Légions dangereuses est (re)paru

Depuis hier, tu dois pouvoir te procurer la nouvelle édition des Légions dangereuses dans la collection de poche de Mnémos. En voici la couverture ci-contre, lifting de celle de 2004, par Arnaud Cremet.

Les Légions dangereuses est un roman de fantasy parodique qui se déroule sur le monde du Cratère avec une guerre des dieux pour le pouvoir. Ils nomment des champions, en particulier pour retrouver et éliminer l'un des leurs qui n'est pas assez coopératif à leur goût. Et là, c'est le drame.

En corrigeant le roman, j'ai pas mal raccourci quelques chapitres pour gagner en fluidité et mis à jour quelques références. L'autre amélioration, c'est que les notes de bas de page sont maintenant... en bas de page au lieu d'être reléguées en fin de chapitre.

Je suis content que le roman ressorte en poche pour donner l'occasion à de nouveaux lecteurs de se plonger dedans. J'ai rencontré un certain nombre de personnes en salon qui m'ont dit avoir bien rigolé à la lecture des Légions dangereuses. C'est la principale ambition de ce roman.

Afin de t'éclairer, j'ai aussi retrouvé quelques vieilles critiques sur le bouquin chez ActuSF, Elbakin, Chez Dilvich et quelques réactions sur goodreads.

14 mars 2013

Vu à la télé

Comme je te le disais tantôt, à Zone Franche, j'ai fait la connaissance d'une partie de l'équipe de Rêves & Cris qui tournait un numéro spécial sur le festival. Cette émission, diffusée chaque mois sur Nolife, se consacre aux littératures de l’imaginaire, comme tu pouvais t'en douter.

Bref, je me suis retrouvé à participer au numéro 16 pour répondre à des questions sur la littérature jeunesse en compagnie de... Tu n'as qu'à  regarder si tu veux savoir. En plus, ça te donnera une idée de l'ambiance du festival. L'émission est en ligne, gratuitement, comme tous les numéros précédents.

Du coup, j'ai dû me rattraper et regarder l'intégralité des émissions. Bon, évidemment, je voulais d'abord savoir si on parlait de moi (oui, deux fois, l'honneur est sauf), mais j'ai surtout passé un très bon moment avec des interviews, des compte-rendus de lectures, des lectures à haute voix. J'ai découvert beaucoup plus de choses que ce à quoi je m'attendais.

Si j'avais une suggestion, ce serait qu'il manque peut-être des éclairages thématiques (sur l'histoire des genres, leurs caractéristiques, etc...). Certes, cela apparaît parfois en évoquant un auteur particulier mais le sujet mériterait un petit encart rapide et à part, genre abécédaire. Mais c'est mon côté prof qui parle sans doute.

11 mars 2013

Les Légions dangereuses. Extrait 3/3

Troisième et dernier extrait des Légions dangereuses à paraître en poche dans quelques jours. 

Pas de fantasy sans épreuves : notre héros est sur le point de succomber au cours d'un combat difficile devant des spectateurs.


Affolé, Hashef courait à l'aveuglette.

Dans sa course éperdue, il trébucha sur l'une des nombreuses hallebardes qui jonchaient le sol après avoir définitivement perdu leur propriétaire légitime. Il s'effondra sur le sol et se protégea la tête en croyant sa dernière heure arrivée. Mais, en marchant sur la lame de l'arme, il provoqua par pivot l'érection du manche qui arborait une pointe fantaisie à son extrémité.

Son poursuivant, emporté par son élan, ne put éviter la pointe qui s'enfonça profondément dans son orbite gauche avant de ressortir proprement de l'autre côté du crâne. Le guerrier ennemi demeura un moment debout, incrédule, puis il s'affaissa avec des soubresauts grotesques.

La réaction de la foule fut indescriptible. Certains s'évanouissaient de bonheur, d'autres mouillaient leurs chausses sous le coup de l'émotion, et des membres de la gent féminine jetèrent même leurs sous-vêtements à la tête du glorieux vainqueur.

Chacun voulut les imiter, jetant ce qu'il avait sous la main, suivant l'impulsion du moment. Hashef reçut ainsi des bouquets de fleurs, des paquets de linge sale, des liasses de parchemins lui proposant des contrats dans l'armée, un dentier, des jeux de cartes simoïs, un nouveau-né, l'eau du bain, une mémé et des orties, une épître de félicitations d'un certain Bâillard, une oreille indiscrète, un coup d'œil, de l'huile sur le feu, de la confiture pour les cochons, des perles aux pourceaux, un trognon de pomme, un bonnet par-dessus les moulins, la première pierre, de la poudre aux yeux, l'éponge, une ancre, une bouée, de l'argent par les fenêtres, le manche après la cognée, du lest, des dés à jouer, le sort, et un voile pudique qui vint finalement recouvrir le tout.

9 mars 2013

Elfes & assassins

Fin mai paraîtra aux éditions Mnémos, sous la direction de Sylvie Miller et Lionel Davoust, la cinquième anthologie des Imaginales

Dont je suis, bien entouré si j'en juge par le sommaire, avec une nouvelle intitulée "Libera me".

Je te précisera cela en temps voulu. En attendant, profite de la couverture de Jean-Sébastien Rossbach.

8 mars 2013

Les Légions dangereuses. Extrait 2/3

Toujours dans l'optique de la prochaine réédition poche des Légions dangereuses, je t'en propose un deuxième extrait plus épique. 

Voici la fin d'une hécatombe qui nous permet de présenter le personnage de Row, le guerrier tigrom (un humain à tête de tigre au cas où ce ne serait pas clair). Quand nous le rencontrons, il achève de massacrer les habitants d'un château.


Quatre-vingt-dix-sept…

Les deux jeunes frères, apeurés, se blottissaient l'un contre l'autre, appuyés contre la porte close, pris au piège. Ils grelottaient et tentaient de parler.

— Pitié… Pitié… suppliaient-ils.

Row les égorgea entre ses crocs.

Quatre-vingt-dix-huit… Quatre-vingt-dix-neuf…

Avec Magnis, ils étaient cent à gésir sur le sol. On n'entendait plus que le râle des blessés. La mort étendit son silence funèbre sur la salle. Row s'aperçut qu'il avait compté tout du long à voix haute. Sa voix était totalement éraillée à force de cris.

Les gémissements des moribonds s'élevaient à intervalles irréguliers. Certains s'éteignirent, d'autres continuaient. Row jeta un regard alentour. Il était le seul debout. Il était le plus grand guerrier du monde. Il n'en conçut aucune fierté particulière. Partout des corps, partout du sang, partout des viscères, des éclats d'os, des débris d'armes.

Row poussa un feulement terrifiant. Son pelage était imbibé de sang, mais il n'était pas gravement blessé. Il fit rentrer ses griffes dans ses doigts et cracha de nouveau dans ses mains pour imprégner ses blessures de salive cicatrisante. Puis il saisit une arme et, pataugeant dans les tripes et les entrailles jusqu'à mi-mollet, il alla achever tous les blessés. Il y en avait une vingtaine. 

Row aimait le travail bien fait.

Enfin il poussa la porte qui allait clore le tombeau baroque qu'était devenue la salle de réception du château de Magnis et, plus par réflexe que par envie, il monta à l'étage pour aller égorger les vieillards, violer les femmes et les enfants.

6 mars 2013

Il y a dix ans : Les Dracomaques

En mars 2003, je voyais publier mon troisième roman : Les Dracomaques. Il faisait suite au Syndrome Eurydice et à Anonymus, racontant l'histoire d'un groupe de Nephilim. 

Après Paris et Budapest, je passais à Rome. Après avoir parlé des Ar-Kaïm et des Selenim, j'en venais aux Dracomaques qui chassent des monstres créés spontanément par les champs magiques. Et puis, j'y présentais les trois derniers membres de l'Hepta : Leonidas (le chef), Khesziv (la séductrice) et Alvo (le blessé).

Juste après Anonymus que j'avais écrit avec jubilation, Les Dracomaques a été difficile à rédiger. La première raison que j'y vois était la difficulté de poursuivre deux pistes différentes : d'une part, le bouquin devait pouvoir se lire séparément mais, d'autre part, j'avais envie de faire avancer mon histoire. Je ne suis pas certain d'avoir réussi à mener les deux de front.

En le relisant, je me suis aperçu que l'histoire partait dans plusieurs directions sans vraiment exploiter les idées jusqu'au bout (ainsi le personnage d'Il Padrone, inspiré de Berlusconi ; l'exploration des milieux cachés du Vatican). De même, j'ai eu du mal à bien saisir le personnage de Khesziv : pour la première fois, j'ai dû réécrire des chapitres entiers. Pour finir, mon scénario ressemblait trop à celui d'Anonymus. Résultat : Les Dracomaques était le roman qui me satisfaisait le moins.

En ayant la chance de le retravailler pour la réédition de l'an dernier, je l'ai considérablement allégé pour lui donner davantage de rythme et ôter tout ce qui n'avait pas été développé et n'avait donc pas d'utilité pour l'histoire. Par ailleurs, l'épilogue que j'ai ajouté à la fin de ma tétralogie m'a permis de revenir sur certains points et de mieux l'intégrer à l'économie générale du cycle.

Je pense qu'aujourd'hui, coulé dans le cycle, il est nettement plus efficace qu'avant. Parmi les éléments que j'ai préférés, il y a les passages dans l'église avec Alvo, ainsi que les répliques de Nostos, l'épée-dragon.

Pour l'anecdote, je suis allé plusieurs fois à Rome depuis mais je n'ai jamais réussi à visiter l'église San Marcello où j'ai placé le père Umberto et dont tous les détails proviennent d'un guide touristique.

5 mars 2013

Les Légions dangereuses. Extrait 1/3

Dans une dizaine de jours, mon roman de fantasy parodique Les Légions dangereuses ressort en poche chez Mnémos. 

Plutôt qu'un long discours (qui viendra, je te rassure), je te livre des extraits de mise en bouche. 

Voici déjà le début du bouquin (et l'ancienne couverture) pour te mettre dans l'ambiance. 


Sram, Dieu de la Guerre, des Mathématiques et des Jeux de Hasard, passa sa main parcheminée sur la Table Élémentaire. Ses yeux noirs brillèrent sombrement.

La table, symbole de la concorde entre les Dieux, était ronde et découpée en cinq quartiers différents. Chacun d’eux revêtait une couleur propre : ocre pour Sram, bleu pour Hybris, vert pour Fade, rouge pour Revih et la Couleur pour Quitiane.

Il soupira longuement en se demandant où pouvaient être les autres. Il était bien évidemment le seul à être exact au rendez-vous. Ils n’avaient pas changé en tant de siècles. Sram les revoyait encore, avec leurs mines de conjurés, prêtant serment et jurant d’aller jusqu’au bout. Ils n’avaient pas reculé, mais rien ne s’était déroulé ensuite comme prévu.

Il se rappelait le regard de Quitiane tourné vers lui et sa bouche disant : « Toi aussi, Sram ». La phrase résonnait encore à ses oreilles comme une malédiction. Et puis étaient venus la fuite, les remords.

Pris d’un doute, le Dieu embrassa le décor d’un regard circulaire. Il se trouvait dans une grotte immense aux parois grossièrement taillées. Des stalactites et des stalagmites s’étaient formées lentement, accumulant des cercles de calcaire boudiné, dégoulinant en orgues minérales, se dressant en une forêt de pierre.

Sram parcourut longuement ces sculptures naturelles du regard avant d’apercevoir ce qu’il cherchait. Il vit, toutes grandes ouvertes dans les ténèbres, deux paires d’yeux jaunes, et qui le regardaient dans l’ombre fixement. Le Dieu eut un frisson terrible dans son armure. C’était une armure de terre sombre et indestructible.

— Va-t-en ! gronda-t-il comme un tremblement de terre.

Il eut un geste pour aller frapper de son épée, aussi sombre que son armure, les quatre yeux jaunes qui le fixaient. Il se reprit bien vite, connaissant la vanité de sa tentative. Il avait déjà essayé de les crever, de les brûler, de les coudre, de les fermer, de leur chanter des chansons pour les endormir, de leur lancer de la poudre : rien n’y avait fait.

Les yeux étaient dans la grotte et regardaient Sram.

1 mars 2013

On a sauvé le monde (en cinq minutes)

Je te l'avais signalé il y a quelque temps mais tu as sans doute manqué une initiative sympathique de Rageot pour t'aider à passer l'hiver. 

Entre le 17 décembre dernier et le 25 février de cette année, sept auteurs (stars) de la collection Rageot-Thriller se sont relayés pour te proposer un épisode par semaine d'une web-série initiée par le directeur de collection Guillaume Lebeau : Cinq minutes pour sauver le monde.

Sous sa férule (il a rédigé l'épisode pilote), on a tour à tour écrit un épisode sans savoir ce qui se passerait ensuite, en une sorte de cadavre exquis géant. Charge à lui de clore l'histoire à la fin. Cela nous donne finalement 10 épisodes en accès gratuit sur Livre Attitude. Personnellement, cette expérience m'a beaucoup plu.

Afin que tu en profites mieux, je te fais un petit sommaire de cette saison avec les liens pour aller lire directement les épisodes : 
Quant aux romans de la collection, la deuxième salve arrive bientôt dans les librairies. Prépare-toi. On en reparle bientôt.