25 mars 2012

Clavelus Tour : Saint-Germain-en-Laye


Sur ma lancée héroïque, je suis monté à Saint-Germain-en-Laye la semaine dernière. Il y a quelques années, j'ai passé dans le coin une année d'IUFM particulièrement désagréable que je me suis empressé d'oublier.

Je suis donc arrivé avec un œil neuf, découvrant le château à la sortie du RER. J'ai pu aussi découvrir le lycée international qui est extrêmement impressionnant. Il y a de nombreuses filières bilingues, ce qui donne un CDI immense avec plein de livres dans plein de langues (mais le hongrois manque, j'ai demandé).

J'ai eu le plaisir d'avoir une classe en pleine forme avec beaucoup de questions. Bref, un très bon moment. Sur l'image, tu as une photo de l'endroit, bâti sur les anciennes écuries. Le tout m'a un peu rappelé l'ambiance du lycée français de Budapest.

Image : source site du lycée international, vue extérieure du CDI.

19 mars 2012

Clavelus Tour : Troyes


La semaine dernière, j'ai poussé jusqu'à Troyes pour rencontrer une classe. Petit syndrome rentrée (c'est une autre académie), mais les gamins étaient sympas, tout comme les collègues. Il y avait même une vraie cantine dans l'établissement avec un vrai chef. En plus, je suis tombé, le jour des frites.

Comme les trains ne sont pas légion, je suis arrivé à 9h du matin pour une intervention quatre heures plus tard. Cela m'a laissé le temps de bosser sur des chapitres et aussi de visiter un peu la ville qui est en travaux. Le centre-ville est superbe avec ses maisons à colombages à tous les coins de rue. Ma promenade m'a emmené de l'autre côté du canal, jusque dans la cathédrale dont j'ai pu admirer les magnifiques vitraux. A part ça, l'édifice était vide et glacé.

Le retour a été plus fastidieux. J'étais tout heureux d'accrocher le premier train mais celui-ci a finalement eu vingt-cinq minutes de retard. Les haut-parleurs nous répétaient que le train allait arriver voie quatre, qu'on avait le droit d'embarquer des vélos et que le quai était accessible par les souterrains. Afin que les choses soient claires, les messages arrivaient par groupement de trois d'affilée toutes les cinq minutes. Je crois que je ne pourrai plus jamais entendre le jingle de la SNCF sans devenir berserk.

Image : source Wikipédia, vitraux du chœur de la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Troyes.

16 mars 2012

Clavelus Tour : Montgeron


Il y a bientôt deux semaines, ma tournée triomphale m'a emmené jusqu'à Montgeron au collège Pompidou pour y rencontrer deux classes.

L'occasion de constater que les élèves ont besoin d'un peu de temps pour se reconnecter après les vacances. L'autre constatation, c'est qu'il suffit de leur dire qu'un livre n'est pas de leur âge pour que ça les intéresse (en l'occurrence Requiem pour elfe noir qui n'a rien d'une histoire pour enfants).

Image : site du collège Pompidou.

7 mars 2012

"Décollage immédiat" est paru


Je n'ai pas encore l'occasion de t'en parler mais je suis désormais l'heureux auteur d'un thriller jeunesse baptisé Décollage immédiat dans la nouvelle collection de Rageot qui paraît aujourd'hui sous la direction de Guillaume Lebeau.

Depuis des années que je prends l'avion plus qu'à mon tour, il m'est venu l'idée de proposer un thriller qui ne se passerait (presque) qu'en vol. Donc, tu prends une ado un peu remuante, une mère hôtesse de l'air, une multinationale assez opaque et manipulatrice (McNess & Visanto pour ne pas les nommer) et en route pour les nuages !

Pour que tu t'en fasses une idée plus juste, va voir la bande-annonce. On a passé tout un après-midi à Roissy pour la tourner. C'est donc un vrai petit film où tu verras quel charisme extraordinaire je suis capable de démontrer dans un modeste caméo.

Si tu n'es toujours pas convaincu, voici la collection présentée sur yozone. Et puis voici l'avis de Christian Grenier (oui, lui-même) sur le roman, et celui de Polars pourpres.

6 mars 2012

Clavelus Tour : Athènes (jour 3)


Je dois avouer que, ce troisième jour, je suis resté douillettement à l'hôtel avec mon petit ordi. Je n'ai pas eu le courage d'aller me balader en ville avec la grève totale du métro et de la plupart des transports urbains. Tant pis pour l'Acropole, le Céramique et le reste. Je reviendrai. De toute façon, j'aurai vu les oranges amères des arbres de la rue couverts de neige et les ruines resteront ce qu'elles sont un petit moment encore.

Le chauffeur du lycée m'a raccompagné jusqu'à l'aéroport. L'occasion de voir la route flambant neuve, et l'aéroport de même. La Grèce laisse une étrange impression. Avec un regard superficiel, on a l'illusion que le pays est en pleine forme avec ses équipements tout nouveaux, surtout construits pour les JO. Mais les commerces ferment et le pays va mal.

A l'aéroport, j'ai fait une étrange rencontre. J'attendais l'avion avec le wifi gratuit (une heure, contre un quart d'heure à Roissy !) quand un jeune gars vient vers moi et me demande si je parle anglais. Après une réponse affirmative de ma part, il me demande où j'ai récupéré mon sac à dos que je garde en cabine. Il m'a fallu un moment pour comprendre qu'il avait laissé le sien à la sécurité sans le reprendre. Je l'ai revu passer un peu plus tard, sans sac. Il n'a pas répondu à mon regard interrogateur.

Après un voyage impeccable, j'ai retrouvé le RER B et ses joies. Deux jeunes qui se sont installés dans l'entrée de la rame et qui ont commencé à fumer de l'herbe. Un autre gars est passé avec un bouquet de fleurs. Quand je suis descendu à Châtelet, le gars au bouquet avait entrepris l'un des deux jeunes, assez gêné, en lui demandant s'il était allé en prison lui aussi. Que la drogue c'était horrible. Qu'on lui avait fait fumer un joint avec de l'héroïne à quatorze ans. Il est parti en disant qu'il était content d'avoir discuté.

J'étais bien revenu en France.

4 mars 2012

Clavelus Tour : Athènes (jour 2)


La journée était chargée puisque, dès 8h30, tout a commencé avec une première classe de 5e, suivie d'une autre l'heure suivante. Des gamins bien dynamiques et intéressés, des collègues sympas. Que demander de plus ?

Un petit tour à la cantine avant de reprendre avec une troisième classe. Comme certains n'avaient pas cours l'heure suivante, ils sont restés et on a continué à discuter. Ç’a été l'occasion de me rendre compte qu'une des élèves avait fait le voyage dans le même avion que moi la veille : elle était du bon côté du rideau, voisine du gars qui basculait son siège. Étonnant, non ?

J'ai fait un peu de bonus car une collègue de 1re L, ayant entendu parler de L'Antilégende m'a recruté pour parler au pied levé de ma réécriture de Don Juan à ses élèves qui étaient là au CDI et qui allaient bosser sur le même sujet. Au moins, je ne suis pas venu pour rien.

Ensuite, la collègue documentaliste m'a emmené au nouveau musée de l'Acropole qui est superbe. Une collègue de lettres classiques dont j'avais vu la classe le matin nous a fait la visite. J'ai enfin pu découvrir à ma grande honte ce qu'était l'égide de Zeus après avoir passé des années à dire à mes élèves qu'on ignorait sa nature exacte. J'ai pu constater que le British Museum a embarqué un sacré paquet de frises du Parthénon, remplacées par des copies en plâtre.

Au retour, pour cause de manifestations, les stations de métro étaient fermées et on a dû rentrer en taxi, après un petit passage sympa par un quartier de maisons blanches adossées à la colline de l'Acropole. Le chauffeur de taxi en avait gros sur la patate. A un moment, il a baissé la vitre, a désigné un bâtiment et a dit : "C'est le ministère de la Justice. Mais il n'y a pas de justice en Grèce." (bien sûr, on m'a traduit parce qu'avec mon grec péricléen...)

Après toutes ces aventures, j'ai fini la journée en famille (enfin, pas la mienne) autour de sandwich grecs et de frites. Paradoxalement, ça m'a rappelé la France. En rentrant dans ma chambre d'hôtel, j'ai enfin trouvé comment baisser le chauffage. Ouf.

Image : source Wikipédia, le Parthénon

2 mars 2012

Clavelus Tour : Athènes (jour 1)


Comme je suis maintenant un auteur-de-stature (wait for it) internationale (si si !), j'ai eu le plaisir d'être invité au lycée franco-hellénique d'Athènes. C'était donc parti pour trois jours dans la capitale hellène.

L'aller a été difficile puisqu'en arrivant à 8h à Roissy, j'ai appris que mon avion partait, non pas à 10h, mais à midi. Merci Air France pour l'info. A ce moment-là, je croyais encore que c'était moi qui m'étais trompé alors je n'ai même pas pu m'en prendre à quelqu'un.

Mais un auteur-de-stature-internationale ne se promène jamais sans un ordinateur portable sur lequel il écrit des chapitres d'un air dégagé au milieu des hommes d'affaires qui font des graphiques sur leurs propres appareils. J'ai eu la bonne idée de m’installer à côté d'une prise de courant et des comptoirs d'enregistrement où les bagages sont emportées sur des tapis roulants. Ce qui fait que j'ai travaillé pendant plusieurs heures dans une ambiance de bowling.

Enfin, je suis monté dans l'avion pour découvrir que j'avais choisi la place 7C, la pire. Je m'explique : c'est celle qui est juste derrière le rideau de la classe affaires. Du coup, dès qu'une hôtesse passe, tu te le prends dans la trombine. Ajoute à ça un voisin de gauche encore plus gros que moi et un voisin de devant qui a basculé son siège dès qu'on a été en vitesse de croisière et tu auras une idée de mon confort. Je n'ai pu me consoler qu'avec la nourriture qui a été une excellente surprise. Héroïquement, l'auteur-de-stature-internationale a écrit son chapitre pendant les trois heures de voyage.

A l'arrivée, j'ai été pris en charge par un couple de collègues qui m'a montré le lycée et m'a embarqué dans une taverna fort sympathique (tout comme les collègues d'ailleurs). Il neigeait à ce moment-là et le risque était important de voir le lycée fermé si la neige continuait de tomber. Là-bas, il suffit d'un demi-centimètre pour paralyser le pays.

Je suis donc allé me coucher en priant Zeus pour qu'il arrête sa mauvaise blague. Il m'a entendu et je me suis endormi dans une étuve, n'ayant pas trouvé comment baisser le chauffage dans ma chambre.

Image : source Wikipedia, panneau des départs à Roissy.