30 avril 2012

Clavelus Tour : Darnétal et Canteleu

Pour poursuivre des vacances reposantes, je suis reparti le lendemain de mon retour de Budapest vers les contrées riantes de Rouen et ses environs. J'ai pu constater que les villes dont j'ai entendu parler par Flaubert, Maupassant et Leblanc existent réellement. Pas le temps de faire du tourisme, je monte dans la voiture du documentaliste, direction le collège Chartier de Darnétal pour deux classes à rencontrer.

Le midi, j'ai déjeuné dans une vraie cantine encore. Mon super-pouvoir a de nouveau fonctionné : c'était le jour des frites. On fêtait même la nouvelle friteuse, très attendue. Le collège de Canteleu s'appelle Le cèdre (la photo te dira pourquoi). De nouveau deux classes à rencontrer. La pluie sur le toit du CDI était si forte qu'on n'a pas pu s'entendre pendant cinq minutes.

Un retour rapide m'a permis de prendre un train plus tôt et d'enfin m'écrouler chez moi pour commencer les vacances.

Image : source le site du collège Le Cèdre.

28 avril 2012

Clavelus Tour : Budapest 4

Le mercredi matin, on en a terminé avec le second atelier d'écriture. J'ai appris l'existence de l'hippalectryon : monstre mi-coq mi-cheval qui est censé faire marrer les gens et les détendre. Niréus a encore eu du boulot.

J'ai pu croiser certains anciens élèves, me tenir au courant de leurs révisions (certains ont prétexté cela pour ne pas venir le mardi soir, inutile de te dire qu'ils sont sur ma liste noire). J'ai pu acheter un t-shirt du groupe Concrete dont un ancien élève est le batteur (j'ai eu un CD aussi mais aucun de mes appareils ne parvient à le lire).

Après un déjeuner amical, je suis reparti vers ma banlieue parisienne. Voyage sans histoire. En arrivant dans ma rue, je suis tombé sur une voiture de police. L'agent interrogeait une dame et lui demandait le signalement d'un délinquant quelconque. Le flic, très pro : « Vous pourriez décrire l'individu ? » La dame : « Oh, oui ! Il était très moche ! » Ô doux foyer !

Image : source Wikipédia, hippalectryon étrusque

27 avril 2012

Clavelus Tour : Budapest 3

Ce mardi, ç'a été atelier d'écriture le matin. Par groupes, les élèves ont commencé leur histoire. Une descente aux Enfers, si je me souviens bien. Certains étaient très inspirés. C'est là qu'on se rend compte que c'est très fatigant de passer d'un groupe à l'autre pour voir comment le travail avance.

L'après-midi, j'ai rencontré le club lecture pour les Incorruptibles et je suis repassé à L'Apprentie de Merlin. On était au CDI avec la documentaliste, Mme de Gerando, qui en a profité pour me présenter une traductrice hongroise. Les questions des élèves étaient intéressantes, notamment une qui portait sur les relations entre Ana et Merlin, dans le genre : comment se fait-il qu'on ait l'impression qu'ils sont dans une relation amoureuse au début ? Malins, les gamins !

Le soir, enfin, c'était une rencontre autour de ma personne. Il y avait eu une énorme campagne de teasing (tu en auras une idée en regardant les photos de ce blog ami) orchestrée par Mme Valesa. Je dois avouer que j'ai commencé diesel avec les idées qui se mélangeaient un peu. Mais ensuite, la sauce a pris, les questions sont arrivées et mes réponses aussi.

Image : source site du lycée français de Budapest

26 avril 2012

Clavelus Tour : Budapest 2

Le lundi matin, les hostilités ont commencé au lycée français. Deux classes de sixième. La collègue et amie, Mme Valesa, avait prévu que les élèves bossent sur La dernière Odyssée.

J'ai donc joué les questions réponses avant d'assister à la réunion annuelle des monstres qui en voulaient à Niréus. Les élèves interprétaient les monstres (les Gorgones avaient des lunettes de soleil pour ne pas me pétrifier) et expliquaient leurs griefs face au héros. Le but était de décider d'une épreuve à lui infliger.

L'après-midi, c'était une réunion des dieux. Eux aussi en avaient après mon héros et, après une réunion houleuse, ont décidé de lui en faire voir. Ils avaient préparé des objets que je devais reconnaître. Je crois avoir atteint la note de 13,5/17. L'occasion de goûter à du nectar des dieux.

J'ai passé le reste du temps à retrouver des tas de collègues qui ont profité de mon absence pour faire mettre du parquet en salle des professeur, à la place de la vieille moquette tachée. On a bien dû gagner une étoile dans les guides.

Le soir, c'était cinéma au Mammut, le centre commercial de l'ex-Moszkva tér,  pour voir Hunger Games en vo. On était cinq dans la salle mais le film était sympa.

24 avril 2012

Clavelus Tour : Budapest 1

Comme je te sais friand de mes expéditions, voici la dernière hors-frontières. Tout a commencé le dimanche matin dans un taxi parce que le métro n'était même pas encore en service. Mon chauffeur travaillait depuis six ans dans le milieu. Il m'a raconté que le vomi était le cauchemar des taxi et qu'il avait dû changer de voiture pour cette raison : l'odeur ne s'en va jamais. L'autre cauchemar, ce sont les agressions.

Tout s'est poursuivi dans le désormais familier aéroport de Roissy. J'y étais tellement tôt que j'ai vu la sécurité passer au détecteur juste avant de me fouiller au corps (j'ai un truc qui sonne, va savoir quoi). La même salle d'attente que pour Athènes. Le même bruit de bagages dans le fond. Avec personne nulle part. Peu à peu, ça s'est rempli. Il y avait un piano rouge. Une fille a joué un morceau et un petit garçon s'est approché timidement pour l'écouter.

Voyage sans histoire. Budapest n'a pas changé. J'ai profité de l'après-midi pour me promener en ville avec mon épouse et renouveler un peu mon stock de t-shirt estampillés Budapest (les nouvelles couleurs vont faire fureur sur les salons). La vendeuse a demandé trois fois si j'étais sûr de vouloir le rose.

Le soir, j'étais trop fatigué pour faire autre chose que regarder la saison 2 de Glee sur l'ordinateur portable que je me suis fait offrir avec l'excuse de travailler dessus.

Image : source Wikipédia, Vaci utca

23 avril 2012

"Le Châtiment des flèches" en poche

Il y a des étapes dans la carrière d'un auteur : le premier roman, le premier changement d'éditeur, le premier salon, le premier prix, etc. Je viens d'accéder à une étape que j'attendais depuis longtemps : la reprise poche.

J'ai Lu ressort donc Le Châtiment des flèches. Tu remarqueras que la couverture est la même. Le texte n'a pas changé non plus. Cependant, pour le lecteur potentiel, le format est important parce que ça permet de s'offrir un livre moins cher. En salon, le prix aide souvent le visiteur hésitant à se décider.

Maintenant, il me reste encore pas mal d'étapes à franchir : la traduction, l'adaptation audiovisuelle, le million d'exemplaires vendus, le prix Nobel... Bref, au boulot !

14 avril 2012

"Furor" est paru


Mon vingtième roman est sorti le 11 de ce mois chez J'ai lu dans la belle collection Nouveaux Millénaires. Son titre : Furor. Son genre : plutôt science-fiction mais pas complètement.

Je suis allé chercher du côté des Romains et de la bataille de Teutoburg où trois légions ont été massacrées par les tribus germaines en 9 de notre ère. Certains rescapés de l'armée cherchent à s'enfuir mais ils tombent sur une pyramide noire aux pouvoirs étranges (tu auras compris avec la couverture de Flamidon).

J'ai du mal à t'en dire davantage, si ce n'est que j'en suis assez content. C'est peut-être le plus glauque de mes romans où on patauge dans la boue, où la forêt ressemble à un piège infernal. Je me suis mangé du film de guerre au kilomètre pour me mettre en condition.

Comme nous sommes à l'époque du numérique, j'ai déjà deux retours de lecture dont je te fais part et qui en parlent mieux que moi : Place to be et Les victimes de Louve que je remercie pour leurs critiques.

Chose vue 37 : fragments d'un discours métaphysique

En fin de matinée, dans le train entre Argenteuil et Paris.

Je m'installe à la première place venue et ouvre le bouquin qui m'accompagne ces derniers temps : Le Livre du Graal, tome 3 en Pléiade (outre nourrir le snobisme dont je suis coutumier, ce détail a son importance). A l'arrêt suivant, un homme s'assoit à côté de moi, avise mon édition reliée et me demande : "Vous lisez la Bible ?"

Lui-même avait son propre volume ouvert au livre des Psaumes. Ma dénégation ne le désarme pas. Il me dit qu'il cherche une réponse. Je lui dis qu'il n'y en a sans doute aucune à trouver. "C'est terrible ce que vous dites", déplore-t-il dans un sourire. Il a de très belles pommettes, presque triangulaires. J'ajoute que toute la beauté de la chose est justement dans la recherche, pas dans la réponse.

On évoque Freud, Socrate, l'homosexualité, le créationnisme. Pour finir, il me remercie d'avoir discuté avec lui. Il repart après avoir noté Kant ("Non, pas Cante") dans son carnet, la première référence qui me soit venue. Et nous nous séparons dans la foule de la gare Saint-Lazare.

10 avril 2012

Clavelus Tour : Saint-Germain-en-Laye bis


Non, ce n'est pas une erreur, j'y suis retourné pour être sûr. Cette fois, je n'étais pas dans le même établissement : le collège Debussy. Avec mon organisation de malade, je n'ai pas pensé à mettre les deux rencontres le même jour.

Je me suis aussi rendu compte que je suivais les traces d'un autre nommé aux Incorruptibles qui fait les mêmes établissements que moi mais une ou deux semaines avant. Et puis lui, il a eu l'idée de grouper les rencontres.

Mais je ne regrette rien. Au moins, Saint-Germain sera associé à de meilleurs souvenirs désormais. J'ai en effet été accueilli cordialement par des collègues. La classe avait préparé une mise en scène assez rigolote de Merlin descendant chez les nains (chapitres 17 et 18 pour les pros). Et puis plein de questions comme toujours.

Image : source site non-officiel du collège.

5 avril 2012

Clavelus Tour : Bagneux


Cette fois, je suis allé moins loin : au lycée professionnel Léonard de Vinci de Bagneux. Au programme, une rencontre de deux heures.

Les ambiances changent avec les établissements. Cette fois, je dois dire que j'ai eu l'heureuse surprise d'être salué par tous les collègues en salle des profs qui m'ont tous été présentés à mesure qu'ils arrivaient et m'ont serré la louche quand, dans beaucoup d'endroits, le passage d'un auteur ne suscite qu'une indifférence polie.

La rencontre était plus sportive que d'ordinaire avec des élèves en classe entière plus habitués au demi-groupe. Pas mal de questions malgré tout et le plaisir parfois de sentir l'attention générale le temps de quelques minutes. Je me demande toujours comment font les auteurs qui ne sont pas profs pour aborder des groupes moins évidents, et surtout comment ils le vivent. Quoi qu'il en soit, ça s'est plutôt bien passé.

Image : source site du lycée Léonard de Vinci.