7 novembre 2009

En revenant de Nantes


Le week-end dernier, j'avais le plaisir d'être à Nantes pour les Utopiales. Ç'a été l'occasion de rencontrer plein de gens, notamment la toute nouvelle équipe de Mnémos, au complet et remontée à bloc. J'ai pu voir tous mes éditeurs et directeurs de collection (ce qui ne fait pas tant de monde que ça). Et puis une copine qui fait sa thèse sur la science-fiction (quand je l'aurai lue, je pourrai enfin briller en société). Ou encore de visiter une boutique de jeux de société baptisée "Sortilèges" et dirigée par un autre ami (ce qui explique la publicité éhontée que je lui fais auprès de toi, unique lecteur). Et je ne parle pas de tous les habitués croisés plus ou moins longuement...

Bref, avec tout ça, j'ai réussi l'exploit de n'écouter aucune conférence (mon boycott est passé largement inaperçu), de n'acheter aucun livre, de n'en lire aucun parmi ceux qui ont obtenu des prix (par contre j'ai lu sur place le dernier roman de Charlotte Bousquet, La Marque de la Bête, qui ne se laisse pas poser avant d'être terminé et que je verrais bien dans les nominés de l'an prochain), de voir une moitié des expositions en coup de vent, de n'essayer aucun jeu (sauf un chez "Sortilèges"). A quoi ai-je donc occupé mon temps alors, à part poursuivre de mes assiduités les directeurs de collections de poche, traîner dans les restaurants et bavarder au bar ?

Eh bien, j'ai passé une séance de dédicace mémorable, coincé entre Pierre Bordage et les frères Bogdanoff. Le premier est toujours aussi charmant et a même pris le temps de discuter entre deux signatures. Les seconds, au physique pour le moins impressionnant, surtout de près, se sont montrés d'une exquise gentillesse. Maïa Mazaurette, connue pour son blog, a improvisé une séance de dédicace tout en discutant avec les frangins. Au milieu de ces trois poids lourds, je me suis fait tout petit (la photographie ci-dessus en témoigne, merci à Mélanie d'avoir immortalisé ce moment). Néanmoins, leur présence m'a profité car Maïa a eu la délicate attention de me vendre auprès de ses fans. Je ne suis donc pas reparti bredouille.

Sinon, l'activité la plus courue dans les festivals consiste à perdre son temps avec élégance et à donner l'impression qu'on est très occupé alors même qu'on est seul comme un chien. Le mieux est d'apporter un livre à lire ou un manuscrit à corriger (cette deuxième option fleure tout de même son débutant). Certains boivent pour se donner une contenance. D'autres trichent en amenant de la famille, quitte à abandonner leur conjoint dès que quelqu'un d'intéressant se présente. Heureusement le conjoint a encore une possibilité d'échapper à la stigmatisation du solitaire : le nourrisson. Celui-là ne risque pas de vous lâcher. La solution la plus satisfaisante consiste bien évidemment à connaître beaucoup de monde pour éviter cet écueil. Je travaille désormais dans ce sens.

En tout cas, j'ai eu l'impression qu'il y avait beaucoup de monde cette année. et que c'était plutôt réussi. On pouvait même apercevoir Lavilliers dans le salon de l'hôtel. La classe, hein ?

Image : photo de Mélanie Fazi

3 commentaires:

Mazoutos a dit…

Choubacca à côté des frères Bogdanov, ça rappelle la 4ème dimension...

charlotte a dit…

Ca c'est gentil. ^_^
Sinon, j'aime bien ta description des signatures et/en salon, c'est assez juste ce côté "je cours partout pour avoir l'air important" - le "je corrige mon manuscrit" je suis toujours admirative - comment font-ils pour se concentrer, hein ?
Voilà... j'espère qu'on se voit à Montreuil...

Annette a dit…

Le conjoint confirme : on se fait effectivement gentiment écarter si l'artiste rencontre quelqu'un de plus intéressant... Mais j'aime bien quand même parfois hanter ces fameuses séances de dédicaces, surtout si le Clavelus est installé à côté de Bordage ;-)