30 juin 2011

Portrait hongrois


En ce moment, j'enchaîne les dîners d'adieu et je récolte des cadeaux (je n'en ai jamais reçu autant, tu imagines bien que si j'avais seulement eu une cravate Mickey, je ne t'en parlerais pas).

Cela m'a donné l'idée d'un nouveau type de portrait : décrire une personne à travers ce qu'on lui offre.

Afin que tu me connaisses mieux, voici donc, pour faire ce que j'ai baptisé mon "portrait hongrois" et pour remercier au passage de leur gentillesse ceux qui en sont à l'origine, la liste presque exhaustive de ce que j'ai accumulé de soirée en soirée :
  • une édition des œuvres de Janus Pannonius en latin, hongrois et français (un des premiers poètes hongrois)
  • un dîner pour deux au restaurant Csalogány (il paraît que c'est très bon)
  • une poterie bleue marquée Clavelus (faite main)
  • une BD Astérix en ch'ti (j'arrive presque à tout comprendre)
  • une trousse bleue avec des signatures d'élèves (ils ont eu pitié de ma vieille trousse qui date de mes propres années lycéennes ; j'avais aussi eu une pochette mais elle n'a pas survécu au traitement que je lui ai imposé)
  • un manuel de latin de 1936 (je peux te dire que ça ne rigolait pas à l'époque)
  • une édition de l'Histoire d'Alexandre le Grand de Quinte-Curce datant de 1898 (très petit, très beau)
  • un volume Pléiade du théâtre de Racine (j'ai un faible pour Bérénice)
  • une affiche graphique de Budapest (avec les ponts qui font le lien entre Buda et Pest)
  • un caleçon gris de la marque hongroise Tisza (extrêmement confortable et il va très bien avec le t-shirt mentionné plus bas)
  • un cube de 10 CD de tubes des années 80 (j'écoute en ce moment même "Boys boys boys")
  • deux bouteilles de Tokaji Aszú et Furmint (c'est du blanc hongrois) et une bouteille de vin rouge de Toscane
  • un Cuba Libre dans un kert (littéralement "jardin", ce sont des cafés en plein air, dans des cours, où se précipite la jeunesse budapestoise)
  • une bouteille de Kinley Gyömbér (gingembre)
  • deux briques de boisson chocolatée Milli
  • un t-shirt gris représentant un robot formé des principaux monuments de Budapest (je ne l'ai compris que plusieurs heures après l'avoir reçu)
  • un paquet de mini-saucisses Pick (marque hongroise spécialisée dans le salami)
  • un pocket-movie du parlement de Budapest (tu sais, tu tournes les pages très vite et ça bouge)
  • des préparations lyophilisées de csirke papikrás, de gulyaslevés et de pörkölt (plats hongrois ; le premier est du poulet au paprika, le second désigne la soupe goulash, le troisième une sorte de ragoût)
  • une boîte à meuh
A toi de te faire une idée à partir de tout ça. Le concept fonctionne aussi avec des cadeaux de Noël ou d'anniversaire. Répands l'idée autour de toi, elle est libre de droits. Pour l'instant.

Image : source Wikipedia, le Parlement de Budapest devant le Danube.

8 commentaires:

Thibaud a dit…

Je sais : tu es… Clavelus !

(et pour info, un "pocket movie" en vrai, ça s'appelle un flip book)

CLAVELUS a dit…

Je est un autre, tu sais bien.

(peut-être mais en hongrois, ça se dit "pocket movie"...)

Céline a dit…

Dis-moi ce que tu reçois, je te dirai qui tu es!
Quelqu'un de sentimental, romantique, cultivé, gourmand mais piètre cuisinier; un adulescent... un peu potache et un brin bordélique, c'est ça?

CLAVELUS a dit…

Je m'insurge vivement contre le "piètre cuisinier" !

Pour le reste, on n'est pas très loin de la réalité. Comme quoi, ça marche le "portrait hongrois".

Mazoutos a dit…

Honte sur nous, qui nous étions contentés de quelques albums de BD...

CLAVELUS a dit…

C'est l'intention qui compte, non ?

Nico a dit…

Grand Maître ès Tiramisu !

CLAVELUS a dit…

Je me rappelle maintenant qu'on n'a pas eu le temps d'effectuer un échange de recettes.

Il faudra venir faire un stage en France désormais.