En septembre 2002 paraissait mon deuxième roman, intitulé
Anonymus, du nom d’une statue aperçue à Budapest et qui m’avait marqué. Tu la
retrouves d’ailleurs sur la couverture de Renaud Bec. Je te le précise parce qu’il
y a une erreur en quatrième de couverture où est mentionné Aleksi, auteur de l’illustration
du premier volume.
Je poursuivais là mon histoire de Nephilim. En explorant le
livre univers de ce jeu de rôle, j’avais tout de suite accroché sur les
Selenim, êtres maudits, rattachés à l’élément de la Lune Noire, sortes de
vampires psychiques. Célia Chazel, l’éditrice, m’a demandé à ce qu’il y en ait
un dans ce tome 2. Mais c’était déjà prévu. Donc tout s’est bien passé.
Ce roman me semble plus pro. En le relisant (et en le révisant pour la réédition intégrale du cycle), je n’ai pas trouvé beaucoup de
corrections à faire, autres que des détails de style. J’ai été frappé notamment
par la scène de course-poursuite entre Azarian et un mort-vivant qui s’étire
très longuement, avec énormément de détails. J’ignore si c’est vrai, mais j’y
vois l’influence de Stephen King, capable de te faire rentrer dans la peau d’un
personnage en t’imposant son ressenti par l’accumulation. Aujourd’hui, je n’écrirais
sans doute plus une scène de cette manière mais je trouve qu’elle donne une
dimension intéressante au passage.
Pour le reste, ce roman reste l’un de mes préférés. La scène
d’ouverture, particulièrement violente, me fait toujours plaisir à relire. À l’époque,
je ne me savais pas capable d’écrire quelque chose d’aussi dur. De même, je
trouve osé tout le temps passé dans l’opéra de Bartók et reprenant le décor de l’œuvre mais ça fonctionne encore
à mes yeux.
L’atout principal de cette histoire de tueur en série
ésotérique, c’est le personnage d’Azarian. Je me suis vraiment fait plaisir en
décrivant ce chanteur de metal qui semble se moquer de tout et ne prend rien au sérieux.
Il est drôle et immature. C’est aussi un type qu’on retrouve sous différentes
incarnations dans la suite de mon œuvre : Nemrod (Homo Vampiris) ou, dans une moindre mesure, Léo (Le Miroir aux Vampires). D’ailleurs, je
l’avais fait revenir dans la campagne Nephilim co-écrite avec Florent Cautela, Les Atlantéides. Et je songe à le
réemployer dans des romans futurs. Le nom de son groupe, Nekrozis, revient
notamment dans Les Adversaires et
dans un manuscrit que je suis en train de terminer.
J’ai mis en place un élément qui va revenir aussi dans la
plupart de mes romans : la Hongrie. Cette fois, Budapest sert de décor
hivernal alors que je n’y étais jamais allé qu’en été. J’ai dû inventer ce que
ça faisait d’être là-bas dans le froid. En y revenant en février des années
plus tard, j’ai eu l’impression de ne pas m’être trop trompé.
2 commentaires:
Certaines réflexions d'Azarian m'avaient beaucoup plu...Elles gagneraient à enrichir certain dossier "Pensées, bons mots et anecdotes".
J'y songe. Il faudrait aussi ajouter certaines paroles de ses chansons.
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