6 septembre 2024

Il y a dix ans : L’Évangile cannibale

Je vais faire plus court que d'habitude sur ce roman sorti en 2014 chez ActuSF. D'une part, parce que je me suis pas mal expliqué sur sa genèse et sa construction dans un entretien placé à la fin du livre. D'autre part, parce que ce roman constitue une espèce d'anomalie dans ma bibliographie et que j'ai du mal à en parler.

Petit rappel : il s'agit de petit vieux qui se barricadent dans leur maison de retraite et qui, quand ils en sortent, constatent qu'une apocalypse zombie a eu lieu. A cheval sur leurs fauteuils roulants, ils vont devoir trouver comment survivre dans un Paris dévasté.

Je l'ai porté longtemps, ce roman, dont l'idée venait, je crois d'une conversation avec Johan Heliot qui m'avait parlé du film Cockneys vs zombies (lequel est tout à fait dispensable). Dans une scène, il y avait une lente course-poursuite entre un zombie à l'ancienne et un vieillard.

J'ai parlé de l'idée à pas mal d'éditeurs qui trouvaient tous l'idée formidable mais n'étaient pas intéressés par le fait de l'éditer. J'avais renoncé quand une conversation avec Olivier Peru m'avait relancé. Et Jérôme Vincent d'ActuSF avait finalement accepté, me laissant travailler sous la houlette de Charlotte Volper. C'était notre première collaboration.

On était alors en pleine mode du zombie et j'avais envie d'en faire aussi mais un peu décalé. D'ailleurs, comme d'habitude, je crois que je suis arrivé après le plus fort de la vague et que je n'en ai pas bénéficié. D'un point de vue littéraire, c'était un de mes livres les plus ambitieux, notamment avec ce style oral inspiré de Céline et de San-Antonio.

En le relisant, je l'aime toujours. Il commence comme une grosse farce et il se termine dans un cauchemar macabre. Je ne me suis pas ennuyé à la relecture. Bien sûr, je pense que je retravaillerais un peu le style parce qu'il manque de vigueur en certains endroits. Et surtout qu'est-ce que c'est sombre et méchant ! J'aurais même voulu que ce soit encore plus méchant mais j'ai atteint mes limites.

Le livre a connu une réédition en 2018 chez Hélios. J'aimerais bien que ça devienne un film un jour. En tout cas, je pense que c'est un de mes meilleurs livres.

4 septembre 2024

Unlock! Kids - Mission Pyramide est paru


Ayant à peine terminé le cycle des romans Unlock!, voici que je me lance dans Unlock! Kids. C'est toujours d'après le jeu de Cyril Demaegd mais adapté par Marie et Wilfried Fort. Si tu ne connais pas leur travail, cours-y vite (moi, j'aime beaucoup Mr Wolf, par exemple). En bref, Unlock! Kids, c'est pour les enfants (et les adultes) à partir de 6 ans, sans addition et sans application, et c'est super bien. 

Du coup, quand j'ai eu l'opportunité de proposer une version roman, j'ai dit oui tout de suite. L'adaptation a demandé moins de travail que pour Unlock! (c'est au nouveau de la fabrication que ç'a été plus difficile). Tu as de petits éléments détachables (les personnages principaux et quelques objets) que tu peux combiner avec d'autres éléments du livre pour former des motifs. Ensuite, une "Pierre de transcription" t'indique à quel chapitre te rendre. Un petit marque-page, détachable également, te permet de noter les points (des étoiles) que tu marques.

Pour l'histoire, nous avons deux jumeaux, Soline et Lunian qui explorent le monde à bord de l'Orior, un vaisseau steampunk qui fait à la fois dirigeable, navire et automobile. Ils sont à la recherche de leurs parents. Mais ils ne sont pas seuls : à bord, on trouve Mélinée, la pilote-mécanicienne, et Placide, le professeur-majordome. Bien sûr, il y a des méchants : les Jones, des squelettes qui sont sans doute à l'origine de la disparition des parents. 

Dans ce premier volume, ils se crashent en Égypte. Ils ont trois missions à accomplir : récupérer des morceaux de l'Orior perdus en heurtant le Sphinx, retrouver des batteries circadiennes qui font fonctionner l'appareil et rechercher des traces de leurs parents. Lorsqu'on a accompli ces trois missions, on peut accéder à l'épilogue. 

Pour les indices et solutions, on peut toujours lancer un appel radio à l'Orior (si tu es au chapitre 27, l'appel se fait au chapitre 127 : malin, non ?) Je t'avoue que je suis toujours content quand je peux intégrer les éléments de jeu dans la fiction. 

Pour le reste, le livre est tout en couleur. On a les super illustrations d'Olivier Danchin (que j'avais déjà vu sur plusieurs scénarios Unlock! Kids mais aussi sur Mysterium Kids qui sont aussi chez l'éditeur Space Cow). Il est notamment très fort pour dissimuler des nombres dans l'image. J'ai testé chez moi : les éléments se détachent bien. Je te souhaite donc un bon jeu et une bonne lecture. Moi, je dois m'occuper de la suite des aventures de Lunian et Soline !