Les secrets d'Evi Lupin 1 est paru

Tout est de la faute d'Enola Holmes ! J'ai beaucoup aimé les deux films sur Netflix et je me suis dit qu'on pouvait faire quelque chose d'approchant mais à la française. Mon choix s'est porté sur Lupin qui, toujours grâce à Netflix est revenu dans les cœurs et les mémoires.

Je te présente donc Evi, la fille d'Arsène Lupin. Comme il n'est pas très présent, elle est élevée par Victoire, la nourrice de son père. Et elle ignore de qui elle est la fille. Elle le découvre finalement et décide de faire ses preuves en devenant une voleuse de prestige à son tour. Mais, à la différence d’Arsène qui est obsédé par le fait d’appartenir à la noblesse, Evi cherche plutôt à réparer les injustices...

Dans ce premier épisode, elle se fait passer pour la jeune marquise d'Hyères, disparue presque dix ans plus tôt. Son objectif ? Hériter de la fortune de la marquise pour enfin voler (hu ! hu !) de ses propres ailes. Mais tout le mode n'est pas d'accord...

Les lupinophiles auront reconnu Geneviève Lupin, la fille d'Arsène qui apparaît notamment dans le roman 813 et dont je propose une nouvelle interprétation. J'en profite aussi pour te signaler que cet Héritage empoisonné bénéficie des très belles illustrations de Daphné Collignon.

Abyss est paru !

Voici un roman un petit peu spécial : Abyss. Le Trône vide. C'est un roman inspiré de l'univers du jeu Abyss de Bruno Cathala et Charles Chevallier dans lequel on cherche à se faire nommer Roi des Abysses en gagnant de l'influence à la Chambre Océanique du Sénat.

L'éditeur Bombyx est connu pour le soin apporté à l'univers entourant leurs jeux, notamment à travers une direction artistique à la fois audacieuse et magnifique (va regarder leurs autres jeux, tu verras que je ne mens pas). Chez les amateurs de jeux de société, Abyss a clairement marqué les esprits il y a dix ans à la fois pour ses mécaniques fluides de stop ou encore (quand on explore les profondeurs ou qu'on prend le contrôle d'un lieu) et de développement en trois niveaux (Alliés, Seigneurs, lieux), mais aussi pour son aspect visuel, notamment les couvertures de  Xavier Collette. 

Depuis longtemps, j'essaie de mêler deux de mes passions : les livres et les jeux. Je l'ai fait sous différentes formes : livre dont vous êtes le héros (Mission Pompéi), adaptations de jeu de société en livre-jeu (Unlock!, Zombie Kidz), romans adaptés de jeu de rôle (Nephilim, Les Héritiers). Mais c'est la première fois que j'adapte un jeu de société en roman traditionnel. Je me suis appuyé pour cela sur l'univers développé pour le jeu.

Mais, comme tu t'en doutes, cela ne suffit pas. Même si j'ai eu accès à beaucoup d'éléments, j'ai dû inventer tout le reste pour que cette société tienne debout. Ce n'est pas la première fois que j'écris sur les abysses (Soleil des Abysses), c'est un thème que j'aime. Cette fois, pourtant, j'ai dû approfondir (attention jeu de mots) ce travail. Cela a été un gros travail de me documenter sur les abysses que l'on connaît finalement assez mal (et qui sont déjà menacées par le capitalocène). Je me suis ensuite attelé à transformer les contraintes du milieu (absence de plantes, de lumière et de chaleur) pour en faire une civilisation crédible. C'était l'une de mes ambitions : j'espère qu'en lisant le roman, on se sent au fond des océans.

Ma deuxième ambition était de respecter le matériau de base, à savoir le jeu et son univers. Or le jeu simule des manigances à la Cour et dans l'Assemblée Océanique du Sénat. Je voulais donc des intrigues politiques et parlementaires, des complots, des trahisons. Donc le roman montre comment on essaie de remplir le trône vide d'Abyss. Plusieurs personnages sont pris dans les plans et manipulations d'éminences grises.

Pour compléter, je te renvoie à un petit entretien sur la genèse du roman. Et je te laisse admirer la belle couverture de Pascal Quidault.